Pour le P-DG de l'entreprise, les coupures d'électricité, qui touchent en particulier certains quartiers à Alger mais aussi des villes de l'intérieur, ne sont pas dues à une défaillance de la Sonelgaz. Entre autres explications, il incrimine les collectivités locales qui n'ont pas mis à la disposition de son entreprise suffisamment de postes de distribution. Les raisons de ces coupures sont multiples, selon le premier responsable du groupe Sonelgaz intervenu ce mercredi matin sur les ondes de la chaîne III. Comme premier élément, Boualem Bouterfa évoque la consommation d'électricité par foyer qui s'est multipliée par quatre depuis l'indépendance à ce jour. Un changement de mode de consommation qui se traduit, aujourd'hui, par l'introduction massive des climatiseurs dans les foyers. Cet élément de modernité a entraîné, selon le P-DG de Sonelgaz, des conséquences sur les réseaux de distribution de l'énergie. Outre ce facteur, Sonelgaz parle d'incidents de fonctionnement à l'image de ce qui s'est passé le 25 juillet dernier lors d'un déclenchement d'un groupe. «Cela s'est passé instantanément. Une centrale de 1 200 mégawatts a déclenché ce qui a provoqué son effacement pendant 24 h avant qu'elle ne soit remise en service. Il faut dire que nous n'avons pas de parade à ce genre d'incident», explique l'orateur. Le Groupe dément, par ailleurs, que le problème est national. « Ces coupures touchent notamment certains quartiers d'Alger qui souffrent d'un problème de défaut de câble souterrain. Il faut au minimum 7 heures pour détecter le câble défaillant», dit-il. En somme, en l'absence de solution de reprise, tous les foyers situés sur ce câble sont mis hors service. Cela peut prendre 7 à 10 h, touchant au minimum 500 foyers. «Nous sommes l'un des rares pays dont le nombre de défauts sur câbles enterrés est supérieur à celui des lignes aériennes», a-t-il ajouté. Les raisons évoquées sont essentiellement liées aux agressions. «Souvent, lors des travaux de chantier, les câbles sont endommagés et ne sont pas signalés à la Sonelgaz. En période de surcharge, ces câbles lâchent systématiquement», précise-t-il. Pour lui, il ne s'agit pas d'une affaire de gestion, mais d'une réalité de terrain. Ainsi, si en terme de production le problème semble réglé, la distribution en pose un autre pour le Groupe notamment pour certains quartiers. Ces derniers sont dépourvus de tout poste de réparation. A titre illustratif, M. Bouterfa rappelle le cas de Birkhadem, une localité où Sonelgaz peine à planter un poste de réparation depuis près de cinq ans faute de foncier. Fatalement, dans ce cas de figure «nous n'avons plus la possibilité de reprise entre les réseaux de distribution», explique le P-DG de Sonelgaz d'où son appel lancé en direction des collectivités locales. «Elles doivent s'impliquer davantage dans la qualité de service des réseaux de distribution.» Il assure, enfin, que le système a été sécurisé et Sonelgaz a pris toutes les dispositions pour s'adapter au nouveau mode de consommation des Algériens.