L'Iran va juger à partir de samedi, prochain, une vingtaine d' «émeutiers» arrêtés lors des manifestations contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, alors que les chefs de l'opposition souhaitent se recueillir, ce jeudi matin, sur les tombes des victimes des troubles. Les «émeutiers» sont accusés d'avoir «perturbé l'ordre et la sécurité et d'avoir des liens avec les hypocrites», l'appellation officielle des Moudjahidine du Peuple, principal mouvement d'opposition en exil. Ils sont également accusés «de port d'armes à feu et de grenades, d'attaques contre les forces de l'ordre et les miliciens islamistes et d'envoi d'images des manifestations aux médias ennemis». Plusieurs centaines de personnes avaient été arrêtées lors des manifestations de protestation contre la réélection du président Ahmadinejad le 12 juin dernier et quelque 200 personnes sont toujours détenues, selon un député. Le procureur général a indiqué, hier, mercredi qu'une grande partie d'entre elles seraient libérés d'ici vendredi, alors que les autorités ont déjà libéré 140 prisonniers. Le Grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a lui critiqué les dirigeants iraniens pour la mort de manifestants en prison. «Ceux qui sont en prison sont forcés de faire des aveux sous la torture et chaque jour un corps est remis à sa famille», a-t-il indiqué.