Mais pour la plupart de ses compatriotes, si les finances de Romario se sont écroulées comme un château de cartes, il en est malheureusement le seul responsable. Nombreux sont ceux qui pensent que s'il avait su affronter ses dettes au moment opportun, ses déboires n'auraient été qu'anecdotiques et rapidement réglés. Mais le pichichi de 1994 a préféré laisser faire le temps, pensant que sa réputation le sauverait, et que tôt ou tard un de ses ex-amis fortunés effacerait son ardoise. C'est sûrement là sa plus grave erreur, car le Brésil est un pays qui possède un des plus forts taux d'intérêt au monde, ce qui a contribué à accroître sa dette de manière exponentielle. Les voisins de la star déchue lui réclament 2,2 millions d'euros pour des infiltrations générées par des travaux mal gérés dans sa luxueuse villa. Il doit 310 000 euros à la mairie de Rio pour non-paiement de la contribution annuelle, et 615 000 autres à la chaîne d'hôtels brésilienne Hacienda. Son ex-coach, Mario Zagallo, attend toujours ses 230 000 euros (suite à la publication de caricatures outrancières en 1998 dans les toilettes du Café do Gol, la discothèque dont Romario était propriétaire). Et l'entreprise qui lui a justement racheté cet établissement exige que lui soit payée une dette de 2,8 millions. Sans compter l'impôt dû à l'acquisition de plusieurs voitures de luxe, et la pension alimentaire de ses deux enfants, Romarinho et Moniquinha. Pour couronner le tout, le champion du monde 1994 vient d'être condamné à trois ans et demi de prison pour fraude fiscale, peine qu'il pourra convertir en travaux d'intérêt général. Romario est au fond du trou…