Ostentation n Par souci d'exhibition, certaines familles rivalisent de procédés pour épater proches et voisins. Avant, les mariages étaient célébrés généralement durant les week-ends. Mais aujourd'hui, les cérémonies sont organisées dans des salles de fêtes, donc la famille concernée est, assez souvent, contrainte de choisir la date du mariage selon la disponibilité et les prix fixés par le propriétaire de la salle. Avec la promulgation d'une loi réglementant cette activité, beaucoup de salles ont fermé. Ce qui fait que les gens sont pris par la fièvre de la réservation souvent des mois avant le mariage. Peu importe le coût de la salle qui varie entre 150 000 et 300 000 DA, quand il s'agit, bien entendu, d'une grande superficie climatisée. Les goûts diffèrent d'une famille à une autre bien sûr, mais une fois l'accord conclu entre les deux parties, la famille de la mariée ou du marié doit verser une avance au propriétaire. En général, la salle des fêtes est ouverte uniquement aux femmes, de telle sorte que lorsque les hommes accompagnent leur épouse, souvent ils sont condamnés à rester dehors au soleil durant toute l'après-midi… Parfois, de nos jours, on réserve un petit espace aux hommes dans des salles de fêtes qui ont des tarifs incluant ce service. Mieux encore, avec l'apparition des salles de fêtes, certaines familles ont brisé bien des tabous en permettant à des hommes, des femmes, des couples et à des jeunes de partager le bonheur et la joie de la fête ensemble dans une ambiance bien particulière. «Il faut vivre son époque», «il faut oser bousculer la tradition», «on ne se marie qu'une seule fois», sont autant de prétextes qu'avancent fréquemment un bon nombre de mariées ayant en vérité une seule idée en tête : faire plus que les voisins ou les proches… Histoire de vouloir se distinguer des autres, de se montrer meilleur qu'autrui. Mais, souvent, c'est pour s'accorder un rang qui n'est pas le sien en copiant des coutumes importées qui n'ont absolument rien à voir avec nos traditions. Sinon, comment expliquer le fait qu'un bon nombre de familles «se ruinent» rien que pour la location de voitures de prestige comme les limousines dont le coût dépasse les 30 000 DA ? «On ne veut pas que les mariés passent inaperçus un jour pareil. Après tout, c'est un mariage», se justifie-t-on.