Photo : Fouad S. L'entrée en vigueur à partir du 14 août du week-end semi-universel ne perturbe apparemment pas les fêtes de mariage du moins celles programmées dans des salles des fêtes. Mais un problème se pose aux familles : les invités censés être présents à la cérémonie un jour de relâche, c'est-à-dire le jeudi, ne pourront le faire puisque ce jour est désormais ouvrable. Comment faire ? Voilà une question qui taraude ceux qui doivent célébrer leur mariage ou tout simplement y assister. « Dans les deux cas, il faut trouver une solution », estime Ahmed H., 35 ans, guichetier dans une banque étrangère et qui doit célébrer son mariage le 2 octobre prochain. «Le hic est que le 2 octobre est un vendredi», précise-t-il. La salle des fêtes est réservée et les proches sont au courant de la date. Heureusement, les cartes d'invitation ne sont pas imprimées. Le souci d'Ahmed est de convaincre le gérant de la salle pour décaler la date de son mariage d'une journée, soit le samedi 3 octobre afin que ses collègues et amis puissent y venir. Réponse du gérant de la salle des fêtes : «Ma salle tourne à plein régime et les réservations s'étalent jusqu'au début de l'année 2010, il faut qu'il y ait un désistement d'une famille pour pourvoir satisfaire quelqu'un d'autre», dira-t-il. Et d'ajouter : «cela m'étonnerait fort car il y a un manque de salles». Pour M. Benalia, vice-président de la commission nationale des salles de fêtes affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les week-ends réservés pour célébrer une fête avant le 14 août ne posent aucun problème pour les gérants des salles. «Après cette date, c'est aux concernés de régler le contretemps», estime-t-il. «Si les couples qui se marient après le mois de septembre travaillent, c'est à eux de fixer une date qui arrangerait tout le monde, notamment leurs collègues de travail», ajoute-t-il. Mme Sabiha M., mère au foyer, qui doit circoncire son enfant la veille du 27e jour de Ramadhan, n'a aucun problème avec les invités. Puisque le café et le thé seront servis dans la soirée, le changement de week-end n'a aucune importance». Mais d'autres citoyens qui ont prévu de prendre leurs vacances après le mois de Ramadhan sont dans l'expectative. Mohamed, 33 ans, cadre dans une entreprise étrangère, ne cache pas son désarroi. «Il me faut l'aide d'un psychologue pour me réadapter à ce nouveau week-end», lance-t-il le plus sérieusement du monde. Son problème : comment arriver à accomplir la prière du vendredi. «Je dois me rendre à la maison après le travail, pour prendre ma douche, mettre le kamis et aller à la mosquée». Djamila, bientôt maman, enseignante dans le primaire, par contre, parle de la difficulté de son horloge biologique. «Comment se lever tôt le jeudi pour aller travailler et faire la grasse matinée le samedi pour se reposer ?». Sa réponse coule de source. «Tout a un début», souligne-t-elle. «C'est vrai qu'au début, il y aura quelques difficultés, mais avec le temps, les choses rentreront dans l'ordre», conclut-elle.