Un programme spécial Ramadan est établi par l'Ugcaa, afin d' assurer une distribution équitable des aides des commerçants. Pour permettre à toutes les familles «nécessiteuses» de bien se servir pendant ce mois de Ramadan, un programme spécial Ramadan a été établi pas l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). En effet, les responsables de ladite organisation ont instruit leurs bureaux de wilaya au niveau national de coopérer avec les directions des affaires religieuses et les directions de solidarité nationale afin d' assurer une équitable distribution des dons et de l'aumône et de mettre fin à tout dépassement dans l' attribution des aides des commerçants. Pour y arriver, cette année, les responsables de l'Ugcaa préfèrent une distribution de porte-à-porte des aides. «Nous avons choisi de coordonner nos actions avec les directions de wilaya des affaires religieuses et les directions de la solidarité nationale, afin que les familles réellement défavorisées en bénéficient» déclare le chargé de l'information, M.Boulanouar, qui enchaîne: «Nous avons établi, avec l'aide des commissions de mosquées, une liste des familles nécessiteuses pour leur distribuer les aides à la maison». S'agissant de la flambée des prix que connaît le marché des légumes, fruits et autres produits alimentaires, ces derniers jours, M.Boulanouar a déclaré que leur instance a fait appel aux commerçants pour veiller à la stabilité des prix. «Nous avons sensibilisé tous les commerçants qui représentent toutes les activités commerciales afin d'être honnêtes avec les prix. Ces derniers nous ont assuré de garder les prix stables» rassure-t-il. Interpellé, ainsi, sur l'explication de cette «envolée» des prix ces derniers jours, notre interlocuteur répond que la forte présence des commerçants illégaux dans les marchés informels pendant le mois de Ramadan en est la cause. «Nous avons déclaré qu'il n y aura pas d'augmentation des prix. Nous confirmons qu'il n' y en aura pas, mais à condition que l'Etat contrôle le marché informel qui est responsable de la hausse des prix...» souligne-t-il. En réponse à notre question de savoir comment le marché illégal peut contribuer à la hausse des prix, M.Boulanouar déclare que le marché informel «est non imposé, donc il ne paie pas d'impôts. Cette situation encourage les commerçants à s'investir dans l'informel, tout en abandonnant leurs magasins...» déclare-t-il. L'autre point qui fixe les prix, à ses yeux, c'est la consommation abusive des citoyens. «Comme je vous ai dit, le prix de la marchandise est fixé selon la loi de l'offre et la demande. Maintenant si on abuse dans la consommation, l'offre va baisser, la demande, automatiquement va augmenter. Les prix flambent ainsi..» explique-t-il. Par ailleurs, M.Mustapah Achour, président de la commission nationale du marché de gros des fruits et légumes, nous a déclaré que le marché algérien repose sur une offre amplement suffisante. «L'offre des fruits et légumes est plus que suffisante durant le mois de Ramadan, donc pas de raison que les prix flambent...». Il est à rappeler, aussi, que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M.Saïd Barkat, a indiqué samedi, à Alger, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la vulgarisation agricole, que le mois de Ramadan sera un mois «d'abondance», et les produits agricoles seront disponibles à des «prix abordables». «Il n'y aura pas de tension sur aucun produit agricole, fruits ou légumes», a-t-il affirmé. Ainsi, les Algériens sont-ils bien partis pour vivre un Ramadan entre disponibilité suffisante des marchandises et prix raisonnables, même si la coutume nous a habitués au contraire.