Constat n L'augmentation des prix des produits alimentaires enregistrée ces derniers jours, n'aurait pas dû avoir lieu, car il y a une abondance en matière de légumes et fruits. «En ce mois d'août, toutes les régions du pays produisent d'importantes quantités de légumes et fruits, ainsi il y a une abondance de production», a affirmé le président de la commission nationale des commerçants des légumes et fruits, Farid Touami, lors d'une conférence de presse qui a eu lieu hier à Bachdjarah. Selon lui, la hausse des prix résulte des nombreux intermédiaires qui prennent tous une marge de bénéfice. A cela s'ajoute l'absence d'un réseau efficace de distribution. Selon plusieurs responsables de l'Ugcaa, l'offre est disponible sur le marché de gros, cependant elle n'arrive pas aux consommateurs à cause des problèmes de distribution. En outre, M. Boulenouar, porte-parole de l'Ugcaa, cite le manque de marchés de proximité au niveau des quartiers. «Tous ces obstacles font que 20 à 30% des légumes et fruits ne trouvent pas preneurs, ainsi ces quantités sont éliminés faute d'un réseau de distribution adéquat qui puisse les mettre sur les étals des marchés de détail», a-t-il indiqué. Parmi les mesures que prendra l'Ugcaa cette année pour «mettre fin à la spéculation», l'annonce de prix témoins des légumes et fruits dans les marchés de gros trois jours avant le début du mois de ramadan. Selon l'Ugcaa, cette mesure, la première en Algérie, permettra de fixer la marge de bénéfice des marchands de détail et de faire ainsi obstacle à la spéculation qui fait augmenter les prix des produits alimentaires de première nécessité à chaque ramadan. Dans un autre volet, l'Ugcaa proposera dans le cadre de la préparation de loi de finances 2010 de baisser les impôts pour les commerçants. Selon le porte-parole de cette organisation, 55% des recettes impôts proviennent des commerçants et du secteur privé. «La hausse de l'impôt encourage les gens à travailler au noir et à investir dans l'informel, et cela n'arrange pas l'économie nationale, en revanche si l'Etat baisse les impôts, les gens ne travailleront plus dans l'informel, on augmentera le nombre de commerçants et on créera des milliers de postes d'emploi», a-t-il avancé. Pour rappel, le marché informel fait perdre à l'Algérie près de 800 milliards de dinars chaque année. Abordant la question du changement de week-end, M. Boulenouar a souligné que «cette mesure ne pose pas de problèmes aux commerçants, vu qu'ils exercent une activité libérale, par conséquent ils peuvent travailler tous les jours de la semaine». Selon lui, ce changement est bon, vu qu'il aura des retombées positives sur l'économie algérienne, notamment en matière d'échanges commerciaux. Pour contribuer à la réussite de ce nouveau week-end, l'Ugcaa prévoit de prendre des mesures afin de s'adapter à ce nouveau planning, notamment par l'organisation de la distribution, l'encouragement à la création de marchés hebdomadaires spécialisés (bétail, vêtements, légumes et fruits et électroménager).