Résumé de la 23e partie n Amina pousse presque Hamza dans les bras de sa sœur Nawal. Les deux jeunes gens sont l'un et l'autre très intimidés par cette sœur trop entreprenante. Hamza est très gêné par la présence de Amina. Il a perçu, dans sa façon de s'adresser à lui, une sorte de moquerie. Il finit son verre, puis se lève. — Tu pars déjà ? dit Amina — Oui, je dois travailler… — Tu as vu Nawal ? — Oui… Il baisse les yeux. Nawal se mord les lèvres. — Elle te plaît ? — Oui, dit-il d'une voix presque imperceptible. — Toi aussi, tu lui plais ! Il lève les yeux et regarde Nawal. Elle est rouge de confusion et ne sait ce qu'elle doit faire. Hamza a pitié d'elle. — Je m'en vais, dit-il Amina, excitée par ce qu'elle croit toujours un jeu, prend une autre initiative. — C'est toi, Nawal qui va le conduire ! Nawal n'ose pas bouger. — Allez, petite sœur, prends congé de notre hôte ! Furieuse, Nawal se lève. Elle va vers la porte et l'ouvre. Hamza la rejoint. — Eh bien, dit-il, je m'en vais. — Au revoir, dit Nawal, les yeux baissés. Il veut tendre la main, mais ne le fait pas. Nawal retourne dans le salon. Elle est furieuse. — Tu as dépassé les limites ! — Ce n'est qu'un jeu ! — Mais, lui, prend l'affaire au sérieux… Tu n'as pas le droit de jouer ainsi avec les sentiments des gens ! — Je t'ai dit que c'est un jeu ! — Tu lui as fait croire que j'étais amoureuse de lui ! — Tu voulais qu'on le lui fasse croire, non ? — Mais pas d'une façon aussi directe ! — Ne te fâche pas ! Nawal se fâche encore plus. — Je n'aurais pas dû t'écouter, je n'aurais pas dû te suivre… Il faut que ce jeu cesse ! Amina prend un air dépité. — Tu veux arrêter, au moment où ça devient palpitant ? — Oui, j'arrête ! — Allez, on continue encore un peu… — Je t'ai dit que c'est fini ! — On n'a pas vu jusqu'où l'amour peut conduire un jeune ! On a vu comment il le plonge dans la confusion et le trouble mais on n'a pas encore de véritable déclaration… Va-t-il te dire je t'aime ? va-t-il se jeter à tes pieds ? (à suivre...)