Un public nombreux, friand de bonne musique, agrémente les soirées de la 4e édition du Festival national de la musique actuelle qui bat son plein à Bordj Bou-Arréridj. Dédiée à la revivification des trésors du patrimoine national, la quatrième soirée a déchaîné la fougue du jeune public qui s'est délecté de la saveur d'une mixture d'authenticité et de modernisme. Le stade Chahid Bouzidi, en plein centre ville, a connu une de ses plus belles prestations tant en musiciens et surtout une organisation qui a retenu l'attention de l'assistance. Les cœurs ont été conquis par les troupes Harmonica et Gnaoua de Guelma qui ont tenu en haleine un public fin connaisseur, à même de détecter la subtilité d'une œuvre et apprécier l'effort et la recherche déployés à peaufiner les arrangements d'une composition. Cette manière de concilier les genres était également appuyée par une dextérité marquée d'un profond sens artistique dont le ténor de la chanson chaoui, Nassereddine Horra, a gratifié le public. D'une voix profonde et une maîtrise inouïe du répertoire chaoui, le chanteur, sous les applaudissements de son auditoire, donnait le ton. Emu par les accords de cette bouffée d'oxygène, le public de Bordj Bou-Arréridj lui a su donner la mesure. La fête continue. La soirée de dimanche a été réservée à un menu «spécial», sous la coupe d'une diversité de styles. Rap (troupe Mihes Khenchela), kabyle (Mohamed Allaoua) et Rai (Raina Rai). Une soirée pour tous les goûts. Durant 6 jours et à l'honneur d'un public épris de belle musique, l'artiste franco-algérienne Cherifa Louna, le ballet SOS Génération et la troupe Dadou phénomène clôtureront ce festival de musique actuelle.