Résumé de la 8e partie n Aïcha Mzbayel a suivi l'homme qui veut l'épouser, pour se rendre compte de sa situation. Elle découvre, en écoutant derrière la porte, qu'il vit dans la misère. Elle est rentrée chez elle, dépitée. Sa mère l'interroge. — Toi qui es partie faire étalage de tes charmes, quel oiseau as-tu pris ? — J'ai pris un beau pigeon roux ! — Je vois que le pigeon t'a charmée, mais t'es-tu renseignée sur le pigeonnier ? Aïcha garde le silence. Sa mère reprend. — Je t'ai posé une question : le pigeon est charmant, mais le pigeonnier comment est-il ? — Je suis allée voir… — Alors ? Aïcha baisse les yeux. — Il est délabré… La mère secoue la tête. — Alors à quoi bon le pigeon si son pigeonnier est délabré ? Ma fille, je te conseille de chercher un autre pigeon ! Le lendemain, Aïcha, décidant de suivre le conseil de sa mère, va se poster au même endroit, sur le rocher. Comme la veille, les hommes passent sans s'arrêter. On connaît bien Aïcha Mzbayel, il faut être fou pour la demander en mariage ! Les heures passent et elle est toujours sur son rocher. C'est alors que l'homme de la veille passe. Il regarde Aïcha et soupire. — Ta gazelle mâle n'est pas encore venue ? Aïcha répond. — Je n'attends plus une gazelle mâle, mais un pigeon ! Je me suis renseignée sur lui et j'ai trouvé qu'il vivait dans un pigeonnier délabré ! Le jeune homme comprend que Aïcha l'a suivi et a découvert où il vit. Il baisse la tête et s'en va, honteux. Aïcha, comme la veille le suit. Elle se cache et écoute la conversation entre le fils et sa mère. — Mon fils, qu'as-tu fait de bon aujourd'hui ? — Rien, ma mère… j'ai marché, j'ai marché et je suis revenu à mon point de départ ! — Aujourd'hui encore, il n'y a rien à attendre ! — Mère, dit-il, la nuit commence à tomber, pourquoi n'allumes-tu pas la chandelle ? La mère répond : — à quoi bon, mon fils. C'est le clair de lune, cela suffira pour nous éclairer ! Le fils pose une autre question. — Qu'as-tu préparé pour souper ? — Veux-tu que je prépare de la galette… — Et comme fruit ? — De l'oignon ! Il demande encore. — As-tu reprisé ma tunique ? — Oui, j'ai dû enlever la manche pour en cacher le trou ! — Parfait, il faut savoir se contenter de ce que l'on a. Dieu saurait récompenser ceux qui se montrent patients ! (à suivre...)