Résumé de la 7e partie n Aïcha Mzbayel veut se marier. Un homme la demande indirectement : il a de beaux yeux et il sait bien parler, mais il ne veut rien dire de sa situation. L'homme décide de rentrer chez lui. discrètement, Aïcha le suit pour savoir où il habite. Elle découvre, avec effroi, qu'il réside dans une chaumière, qui semble être la plus pauvre du village. «Voilà donc la cage où il veut m'enfermer !» Elle colle l'oreille à la porte, et elle entend l'échange qu'il a avec sa mère. — C'est maintenant que tu rentres ? demande la mère. — J'ai peiné à chercher du travail toute la journée… — Et en as-tu trouvé ? — Hélas, non ! La mère soupire. — Hélas, depuis que ton père est mort, l'argent se raréfie dans cette maison… C'est à croire qu'il a juré de ne pas y entrer ! La voix du jeune homme se fait mielleuse. — Mère, pourquoi te plains-tu toujours. Pourquoi doutes-tu toujours de la miséricorde divine ? N'as-tu pas de pieds pour aller où bon te semble, des mains pour faire ce que bon te semble, des yeux pour voir, une langue pour parler ? La mère continue sur le même ton : — Et un ventre pour manger ! Le fils lui répond par un adage. — Ne dit-on pas que seule la terre remplit le ventre ? — On le dit, mais les sages aussi disent qu'on ne vit pas que pour manger ! Derrière la porte, Aïcha admire les répliques de son prétendant. Elle entend aussi sa mère se fâcher. — Assez, tu ne sais que parler ! — N'est-ce pas un don de Dieu que de savoir bien parler ? — Je te l'accorde, dit la mère, mais dis-moi, hormis chercher du travail, qu'as-tu fait d'autre ? Le jeune homme lève les mains au ciel. — ô mère, j'ai vu une chose extraordinaire : une lune assise sur un rocher ! — Une lune assise sur un rocher ? Tu te moques de moi ? Comment la lune peut-elle descendre du ciel et s'asseoir sur un rocher ? C'est autour du fils de se fâcher. — Comment peux-tu être aussi naïve ? Pourquoi faut-il que tu prennes toujours les mots à la lettre ? — Je ne comprends pas ! — Eh bien, la lune sur un rocher, c'est une jeune fille, parée de ses plus beaux atours… La mère s'écrie. — Ah, je vois où tu veux en venir, une femme t'a tourné la tête ! — Oui mère, je voudrais que tu la demandes en mariage pour moi ! La mère s'écrie : — Avec quoi ? Nous n'avons pas un sou… A moins que tu ne lui verses une dot de poux ! C'est tout ce que nous avons ! (à suivre...)