«Le drame qui a fait pleurer le Koweït», écrit, ce dimanche, le quotidien Koweit Times, à propos de ce sinistre qui s'est produit hier soir, transformant la fête en deuil et plongeant dans la tristesse des dizaines de familles. L'enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes du drame, dont les victimes sont des femmes et des enfants. Selon les premiers éléments, c'est un court-circuit qui aurait tout déclenché. Quarante et un convives, uniquement des femmes et des enfants, ont péri, piétinés ou brûlés, dans la nuit d'hier à aujourd'hui, dans l'incendie d'une tente dressée pour la célébration d'un mariage près de la capitale koweïtienne. Parmi les personnes décédées, on compte 6 enfants et 35 femmes. La tente était réservée aux femmes, selon la tradition koweïtienne qui interdit la mixité pendant les cérémonies de mariage. On déplore en outre 57 blessés, dont 7 dans un état grave. «La tente a brûlé en quelques minutes», selon le chef des sapeurs-pompiers pour qui, le mouvement de panique explique le nombre important de victimes. «Certains corps sont entièrement carbonisés et il sera difficile de les identifier», a-t-il ajouté. Il y avait, selon lui, entre 150 et 180 personnes sous la tente lorsque le feu s'est déclaré, ne laissant que la charpente métallique de la tente dressée devant la maison dans laquelle la noce était célébrée. Au moins une voiture a été endommagée par le feu. Selon certaines informations de presse, des parents des victimes avaient bloqué, dans un premier temps, les routes menant à la maison de crainte de voir des médias prendre en photo leurs femmes ou leurs filles. Une enquête officielle a été ouverte pour déterminer les causes exactes du sinistre, mais les journaux koweïtiens ont parlé d'un court-circuit électrique évoquant une subite interruption du courant. «Les opérations de secours ont été rendues difficiles par la chute des pans de la tente sur les femmes et la panne électrique», écrit ainsi le quotidien en langue anglaise Kuwait Times. Selon ce même quotidien, certaines des victimes sont des parentes de personnes qui avaient connu une expérience similaire l'hiver dernier lorsqu'un incendie s'était déclaré dans une salle de mariage, tuant deux femmes et en blessant de nombreuses autres. A signaler enfin que la fête avait lieu à Jahra, une localité habitée par des tribus conservatrices à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale.