Statu quo n Un million deux cent mille familles ont exprimé leur besoin d'aide pour le mois de ramadan 2009. Leur nombre n'a pas baissé par rapport à l'année dernière. Le ministère de la Solidarité nationale prévoit de distribuer un total de 1 775 000 couffins au profit de ces familles démunies. Des produits alimentaires de base leur seront offerts. Un couffin contient, selon le premier responsable du secteur, 25 kg de semoule, 3 kg de vermicelles, 5 litres d'huile de table, 25 kg de farine, 5 kg de tomate, 5 kg de sucre et 4 kg de poids chiches. Le coût du couffin est estimé à 5 035 dinars. «Notre action vise à aider les familles à épargner les dépenses destinées à l'acquisition de ces produits ou acheter d'autres produits avec», a tenu à préciser le ministre. En outre, il est prévu d'ouvrir 600 restaurants dans différentes localités du pays afin de permettre aux voyageurs et aux citoyens travaillant loin de chez eux d'y rompre le jeûne. Il est prévu, à cet effet, de distribuer plus de six millions de repas. En 2008, un total de cinq millions six cent mille repas ont été servis dans ces restaurants, selon les statistiques du ministère. L'enveloppe financière globale allouée cette année dépasse deux milliards neuf cent millions de dinars, soit plus de quatre cents millions de dinars par rapport au mois de ramadan 2008. Il est à préciser que le ministère de la Solidarité nationale ne participe qu'avec 143 millions de dinars de cette enveloppe, puisque les collectivités locales (Apc et Apw), le Croissant-Rouge algérien et les donateurs bénévoles font l'essentiel avec plus de 95% de la somme globale. Cette année, il sera procédé au suivi quotidien de l'opération solidarité à travers le territoire national de la part des directions de l'action sociale, les Assemblées populaires communales et de wilaya. Des bulletins de renseignements quotidiens seront adressés au ministère de la Solidarité nationale qui veillera, selon M. Ould Abbes, au bon déroulement de l'opération ainsi qu'à son évaluation à la fin du mois sacré. Par ailleurs, des contrôles réguliers seront opérés au niveau des commissions locales par des responsables locaux du secteur afin de s'assurer du bon déroulement de cette action d'envergure et parer, bien évidemment, à d'éventuels dérapages. Il semble, en effet, que la leçon de ces dernières années a été bien retenue. Combien de familles nécessiteuses ont été privées de leur «droit», alors que des indus démunis en ont bénéficié ? Des citoyens ont même protesté dans certaines localités du pays contre la mauvaise gestion de cette opération. Il reste, alors, à savoir si les nouvelles mesures parviendront à mettre fin à l'anarchie de ces dernières années.