Œuvre n Une poignée de privilégiés à travers le monde ont assisté avant-hier, vendredi, à la projection en avant-première de 15 minutes d'Avatar, premier film de fiction du Canadien James Cameron depuis Titanic (1997), le plus gros succès de l'histoire du cinéma à ce jour. L'annonce de la projection avait excité la curiosité des cinéphiles et, notamment, des fans de science-fiction, qui attendent beaucoup du dernier film de Cameron, à qui l'on doit plusieurs monuments du genre, de Terminator (1985) à Aliens, le retour (1986) et Abyss (1989). Pour les Etats-Unis, les places ont été distribuées à grand-peine lundi sur le site Internet du film, qui n'a pas pu faire face à l'afflux de demandes et s'est retrouvé bloqué pendant plusieurs heures. Quelques images avaient été dévoilées en juin à Amsterdam et en juillet lors de Comic-Con, le salon professionnel de la BD et de la science-fiction, à San Diego, au sud de la Californie. Avatar, qui sortira sur les écrans français le 16 décembre et en Amérique du Nord deux jours plus tard, met en scène un vétéran de guerre paraplégique transporté sur la planète Pandora, peuplée d'extraterrestres humanoïdes auxquels les humains vont s'opposer, au milieu d'une guerre intergalactique. Le film, réalisé en 3D, a utilisé les toutes dernières technologies en matière d'effets spéciaux et prétend marquer «un avant et un après» dans le genre de la science-fiction. Les premières images dévoilées témoignent des moyens dont a bénéficié Cameron -- le budget d'Avatar est estimé à 240 millions de dollars -, avec un rendu des effets spéciaux d'une qualité exceptionnelle. Mélangeant des éléments de «fantasy» - ce genre abondamment exploité dans les jeux vidéo, mettant en scène des êtres surnaturels dans des paysages extraordinaires - et le monde technologique et robotique qu'il affectionne, comme en témoignait Terminator, Cameron semble vouloir opérer une synthèse de tous les courants de la science-fiction. La Fox, qui a produit Avatar, espère en tout cas marcher dans les pas du phénomène Titanic, le film aux 11 Oscars qui avait rapporté 1,8 milliard de dollars dans le monde entier, soit les plus grosses recettes de l'histoire du cinéma.