Nouveauté n «Algérie Poste a lancé une opération d'environ 1 000 terminaux de paiement électronique qui seront déployés au niveau du territoire national.» «Ainsi, durant le quatrième trimestre de cette année, le citoyen payera dans les pharmacies et supérettes avec sa carte à puce». C'est la déclaration faite, hier, par Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en marge d'une visite qu'il a effectuée dans la wilaya d'Alger. Le ministre a affirmé qu'Algérie Poste est en train de signer des conventions avec des supérettes soulignant que les problèmes liés à la mise en place de ce nouveau mode de paiement «sont pratiquement réglés avec les institutions financières du pays». Toujours dans le même sillage, le ministre a insisté sur la nécessité de vulgariser l'utilisation de la carte à puce. «C'est un instrument de modernisation de la poste qui est à la disposition des citoyens, car nous considérons qu'il est encore sous-utilisé. Nous avons beaucoup d'efforts à faire, notamment le déploiement de nouveaux guichets. Car l'instrument de demain c'est la carte à puce», a-t-il souligné. En outre, M. Bessalah a souligné qu'il y a un déficit en bureaux de poste au niveau de la capitale. «Quand on va dans un bureau de poste, on constate qu'il y a beaucoup de monde, ceci est dû à la densité postale. Nous sommes à environ 16 000 à 18 000 habitants pour un bureau de poste, il faut arriver à 9 000 habitants», a-t-il relevé. «Il faut atteindre une meilleure densité postale», a-t-il insisté. Pour arriver à une meilleure densité postale, il est nécessaire, selon le premier responsable du secteur, de construire de nouveaux bureaux de poste. «Nous avons un déficit d'environ 100 bureaux, pour arriver à une exploitation correcte, mais aussi pour assurer un service de qualité au citoyen», a t-il expliqué. M. Bessalah a affirmé que pour faire face à ce déficit, une opération d'acquisition de locaux à aménager, a été entamée auprès des walis et des maires. «Cette démarche d'aménagement de locaux, qui a été lancée par Algérie Poste a plusieurs avantages. Elle nous permettra de réaliser des bureaux de poste de manière très rapide, à savoir 3 à 4 mois au lieu de 3 à 4 ans, elle nous permettra également de faire des gains, car aménager un bureau de poste nous coûtera 6 à 7 millions de dinars, au lieu de construire à 35 ou 40 millions», a t-il précisé. Selon le ministre, ceci permettra également d'accélérer le processus de mise à la disposition des citoyens de nouveaux bureaux de poste. «Il est indispensable d'accélérer ce processus car il est inacceptable de voir une centaine de citoyens dans un bureau de poste dont la capacité d'accueil est d'une vingtaine», a-t-il ajouté. A cette occasion, le ministre a procédé à la mise en service de deux bureaux de poste à Beni Messous et El Biar. Il a également visité d'autres bureaux, notamment à Bab El-Oued, Mohammadia, Hussein Dey et Kouba. M. Bessalah a également reconnu que le déficit enregistré en terme de carnet de chèques a créé beaucoup de problèmes. Il a expliqué qu'Algérie Poste a pris des dispositions relatives notamment à la fabrication de carnets de chèques en dehors de l'entreprise. Il a également annoncé l'acquisition de quatre confectionneuses de chèques dont certaines seront opérationnelles à la fin du mois. «Le but est de résorber le déficit en carnets de chèques», a-t-il précisé. Concernant le problème de liquidités, M. Bessalah a affirmé que ce problème a pratiquement disparu. «Nous allons tout faire pour que, durant le mois de ramadan, ce problème ne se pose pas», a-t-il conclu.