Attraits n Peu dotée en infrastructures touristiques, la ville antique garde cependant sa beauté et sa splendeur. Certes, Tigzirt est une petite ville, mais elle est belle et propre. La coquette ville est particulièrement vivante en été. En venant par l'Est ou par l'Ouest, Tigzirt se distingue par son îlot verdoyant de lentisques, de figuiers de Barbarie et d'oliviers sauvages. Tigzirt, ce ne sont pas seulement la mer et la plage. Le visiteur qui y met les pieds pour la première fois a l'embarras du choix pour découvrir son gisement historique implanté sur un comptoir de plus de deux hectares surplombant la mer, mais aussi ses villages traditionnels et sa production artisanale comme la bijouterie et la poterie. Les sites religieux aussi ne manquent pas. Tigzirt dispose, en effet, d'une grande zaouia connue sous le nom de Sidi Boubkeur, située à Cheurfa, sur les hauteurs de la ville. Il y a également la mosquée de Sidi Khaled, à quelques kilomètres à l'ouest de la ville, où se recueillent des milliers de fidèles qui assistent aux veillées religieuses organisées chaque été. Les ruines romaines, malgré le poids des années et de l'abandon, demeurent des témoins de l'antiquité de l'ancienne Omnium. A Tigzirt, on trouve deux sites romains : le Temple païen, datant du début du troisième siècle après Jésus-Christ et la grande Basilique chrétienne datant de la fin du cinquième siècle. Ces deux sites qui ont connu une certaine négligence par le passé sont aujourd'hui réhabilités. L'accès à ces lieux est payant et les agents de sécurité affectés sur place, veillent à la propreté des lieux et ne tolèrent pas les dépassements qui pourraient s'y produire. «Les Français, pendant la colonisation, ont détruit une bonne partie de ces ruines. Pis encore, ils ont vidé ce site de ses pièces de valeur», déplore un sexagénaire se basant sur les témoignages de ses aînés. Sur place, on peut avoir une vue splendide et un plan d'écrasement sur la grande plage et le nouveau port de Tigzirt. Ce nouveau port, destiné à la pêche, a, par ailleurs, une vocation touristique. Contrairement aux sites romains, l'accès à ce nouveau bijou est gratuit. Opérationnel depuis quelques mois seulement, le port est équipé d'espaces verts, d'aires de jeu pour enfants et d'un parking. «Ce lieux de détente attire, surtout en soirée, les familles et les couples qui viennent ici pour profiter d'un moment de détente», nous dira Mohand, un jeune habitant de la ville. Cependant, ce jeune de 34 ans affirme que ce n'est pas ce qui manquait à la région. «Je ne suis pas contre la réalisation d'un tel ouvrage, néanmoins il faut être logique. Moi qui ai grandi ici, je sais qu'au niveau de notre ville nous manquons d'espaces verts et de jardins publics proprement dits», estime-t-il. En effet, dans toute la ville on ne trouve que deux jardins, jouxtant l'hôpital Ighil-Ahriz, dont un est complètement envahi par le béton...