Un autre médecin grec, Galien, accorde également un grand intérêt à la colonne vertébrale. Il en tenait compte dans sa thérapeutique. Il cite le cas d'un Syrien, rencontré à Rome, qui souffrait d'une paralysie de trois doigts de la main gauche. Il avait essayé tous les remèdes, sans succès. Il s'adressa à Galien qui l'a longuement interrogé. C'est ainsi qu'il a appris que son trouble est apparu à la suite d'une chute. Le médecin l'examine et constate que sa colonne vertébrale est contusionnée. Il a exercé sur lui un massage qui a guéri le malade. le célèbre médecin recommandait à ses élèves de s'intéresser à l'anatomie du corps humain et notamment au système nerveux. «L'épine dorsale, disait-il, est la clé de tout : c'est par elle qu'il faut attaquer les maladies.» L'importance de la colonne vertébrale est également signalée par les savants modernes. C'est le cas du professeur Irwin Korr, éminent physiologiste américain, qui écrit : «L'homme est tout d'abord un cerveau qui a besoin d'un système musculo-squelettique pour s'exprimer. Ce système en lui-même a besoin d'être nourri et débarrassé de ses impuretés : le sang joue ce rôle très important. À son tour, le sang doit, lui aussi, être fabriqué, épuré, enrichi et doit transporter tous les nutriments nécessaires au besoin de chaque cellule, c'est le rôle unique de la machinerie viscérale que de répondre à ces nécessités. La colonne vertébrale est l'axe de vie, le soutien qui réunit par ses structures anatomiques propres d'une part, les structures de la moelle épinière et, d'autre part, le cerveau à toutes les cellules du corps.»