La tradition chinoise plaçait également le miel parmi les produits curatifs. Les ouvrages anciens comportent plusieurs recettes à base de miel et d'autres produits naturels. La mythologie grecque connaît l'ambroisie (d'un mot grec signifiant «immortel»), nourriture des dieux, qui procure l'immortalité à celui qui en consomme. Ce breuvage comporterait, entre autres, du miel. Pythagore, dans ses écrits médicaux, traite des propriétés du miel. D'ailleurs, lui-même et ses disciples, observaient un régime alimentaire à base de végétaux et de miel. Hippocrate louait les vertus du miel et recommandait sa consommation. Il aimait les abeilles et les protégeait. Selon la légende, un essaim d'abeilles a établi son nid sur sa tombe et le miel produit guérissait les maladies infantiles. Le grand philosophe grec, Aristote, était, lui aussi, un ami des abeilles et recommandait la consommation du miel. On le surnommait «le soleil de l'apiculture». Un médecin grec qui a marqué la pensée médicale occidentale, Dioscoride, a écrit que le miel est un bon remède dans le cas des affections intestinales, des plaies et des fistules. A son tour, Galien loue les propriétés du miel et signale ses diverses utilisations. Il le recommande aussi, en gargarisme, en cas d'affection buccale, et l'indique comme un contrepoison. On comprend que les rois, autrefois, avaient toujours une fiole de miel à portée de la main, pour pouvoir s'en servir en cas d'empoisonnement. Les auteurs latins, comme Ovide ou Pline, ont également recommandé le miel.