Les médecins grecs se sont intéressés aux plantes. L'un des plus anciens est Hippocrate (Ve siècle avant J.-C.), considéré comme l'un des précurseurs de la médecine scientifique. L'œuvre qui lui est attribuée comprend une soixantaine de traités. Mais, en fait, beaucoup de ces ouvrages sont d'autres auteurs. Dans cette collection, on trouve des considérations sur les narcotiques, les laxatifs et les vomitifs, tous issus de plantes. Un autre savant grec est Théophraste (370-285 avant J.-C.). Il a étudié pendant une trentaine d'années sous la direction d'Aristote, avant de lui succéder au Lycée. Il est l'auteur en botanique d'un ouvrage en neuf traités, le Périphiton historia ou Histoire des plantes où il propose sa célèbre classification des plantes, et les six traités du Périphiton aithion ou Les causes des plantes où il décrit les maladies. Théophraste est également célèbre pour avoir créé son propre jardin botanique où il étudiait ses plantes. Un autre Grec, Dioscoride, améliorera, au Ier siècle de l'ère chrétienne, les classifications d'Hippocrate et de Théophraste. Ses traités recensent plus de cinq cents médicaments à base de plantes, de minéraux ou d'animaux. Ils ont été traduits en arabe, puis en latin, au XVe siècle sous le titre de De materia médica. Une cinquante de ses médicaments figurent sur la liste des plantes médicinales établie par l'Organisation mondiale de la santé, en 1978. Il faut citer encore parmi les médecins grecs, Galien (129-199 après J.-C.) qui a décrit également un grand nombre de plantes et des drogues qu'on en tire.