Problème n Difficile d'imaginer à Blida plusieurs immeubles regroupés en sept cités totalisant 820 logements, sans eau durant une semaine. Colère du côté de la cité des Bananiers, (Hay el-Mouz), à Blida ce premier soir de ramadan. Depuis près d'une semaine les robinets sont à sec sans aucune explication des services de l'ADE ou de l'Epem. Un total de 820 logements sur une étroite superficie manque de ce précieux liquide en ces jours de chaleur et l'arrivée du ramadan. Une ménagère dira : «Même le nettoyage traditionnel de chaâbane, précédant le mois de ramadan, n'a pu se faire», concluant ainsi : «C'est une honte.» Cités civiles ou militaires, même celle de la brigade de gendarmerie, sont concernées et une rotation de camions-citernes est prévue afin de pallier cette pénurie. Linge qui s'amoncelle, hygiène faisant défaut et une vaisselle douteuse font craindre les maladies, surtout que la célèbre fièvre porcine revient dans l'actualité nationale. Blida se trouve dans une zone de captage des eaux provenant des multiples sources de l'Atlas Tellien, mais sa distribution demeure encore aléatoire, les services techniques faisant preuve à plusieurs reprises de gestion au coup par coup. Sinon comment expliquer que les foyers situés du côté de Bab Zaouia, juste à la périphérie du vieux Blida, sont alimentés en eau un jour sur deux depuis la révolte des ménages au début de ce mois ? Une cité de 24 logements habitée par les fonctionnaires de la commune de Blida, se plaint également et ses habitants regrettent une ancienne gestion de l'eau assurée par les services communaux. Nostalgie d'un temps révolu ? Comment encore respecter la survie des espaces verts dans ces cités où beaucoup d'argent public a été dépensé ? «Il serait indécent d'arroser les plantes au moment où nous manquons d'eau, même pour les toilettes ?», s'est écrié un citoyen qui a entendu les regrets d'un autre habitant devant le décor désolant de plantes mortes faute d'eau. Dilemme pour certains et question à ne pas poser pour nombre de chefs de familles qui ont recouru au transport du précieux liquide dans les malles de leurs véhicules. Ceux qui ont des animaux ne doivent même pas émettre un avis, pourtant la propreté de leurs compagnons d'infortune est obligatoire. Curieusement, la mosquée, de l'autre côté de la route principale, n'est pas privée de ce précieux liquide. Ce qui fait la joie de quelques jeunes qui s'y rendent avec des jerricans de 5 litres pour s'y approvisionner.