Problème Les besoins annuels de l'école en manuels scolaires s'élèvent à 60 millions d?unités, tous paliers confondus, a indiqué, hier, dimanche, le ministre de l'Education nationale. Intervenant lors des travaux de la première journée du séminaire national sur l'évaluation des premières mesures de la réforme du système scolaire, tenu au lycée Hassiba-Ben-Bouali à Alger, le ministre a précisé que les besoins de l'enseignement primaire a, eux seuls, s?élèvent à 29 millions de livres. Abordant le problème de la production et de la distribution du livre scolaire, il a souligné que «26 millions de livres seulement ont été produits depuis l?indépendance, ce qui signifie que plus de 50% des élèves algériens ne disposent pas de livre». Ce constat apporte un démenti à tout ce qui a été affirmé en grande pompe au début de l?année scolaire. Des responsables, ministres y compris, avaient affirmé que le livre scolaire serait prêt à temps et qu?il serait disponible pour tous. Toutefois, les craintes des parents se sont vérifiées. La livraison des livres scolaires a connu un retard significatif poussant certains à se tourner vers le marché noir. Ainsi, il fallait débourser jusqu'à 300 DA pour un livre de cinquième année primaire. Par ailleurs, l'examen du baccalauréat pourrait avoir lieu fin juin prochain, a annoncé dimanche le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, en marge de ce séminaire. «Les grands pas franchis par les enseignants et les élèves en matière de rattrapage des cours, après la grève des enseignants du secondaire nous permettent d'affirmer que cet examen décisif aura lieu la dernière semaine du mois de juin», a affirmé le ministre. «L'organisation de cet examen ne se décide pas aussi facilement, mais en concertation avec les parties concernées dont les parents d'élèves et les syndicats.» Par ailleurs, le ministre a rappelé que le gouvernement tiendra prochainement une réunion ministérielle pour arrêter les mesures nécessaires à cet examen sur la base des rapports élaborés par le ministère de l'Education nationale à ce sujet. Concernant l'éventualité d'une deuxième session, le ministre dira : «A l'heure actuelle, il est difficile de parler de deuxième session, car c'est là une question qui nécessite examen et concertation entre plusieurs secteurs et partenaires» sans toutefois, exclure cette hypothèse.