Saïda l Le mesfouf ou seffa, plat traditionnel à base de couscous fin, concurrence, en ce mois de ramadan, la pâtisserie orientale lors des soirées familiales à Saïda. La meïda du ramadan, sur laquelle, naguère, on déposait une théière et un plateau de zlabia, de chamia et d'arachides, comporte aujourd'hui un grand plat de seffa et des fruits de saison, notamment de la pastèque ou encore un bol de petit-lait dont le prix est à la portée des petites bourses, contrairement au prix des gâteaux orientaux dépassant, parfois, les 400 DA le kilo. Selon un fin gourmet de la région, ce plat traditionnel est préparé avec du beurre extrait du lait de brebis, du couscous fin et des raisins secs, offrant aux jeûneurs un nombre suffisant de protéines, en plus des vertus de la pastèque et des raisins dont les composantes facilitent la digestion. Un autre citoyen affirme que le plat de ‘seffa' épargne aux jeûneurs les complications résultant de matières grasses contenues dans la pâtisserie orientale, surtout aux gens souffrant de maladies gastriques. En effet, les fabricants de gâteaux utilisent souvent des huiles sans se soucier de leur date de péremption et plusieurs fois dans l'opération de cuisson. En outre, le mesfouf est toléré pour les diabétiques qui doivent maîtriser la quantité du glucose consommée le long des soirées, sachant que des familles utilisent parfois du miel pour assaisonner le couscous. De coutume, les soirées du ramadan sont organisées après la prière des tarawih. Les voisins et amis s'attablent autour de tasses de thé et d'arachides, avant que ne leur soient servis des plats de seffa accompagné de petit-lait et de fruits frais. Lors des soirées, les discussions tournent généralement autour de thèmes d'actualité ou parfois religieux et durent jusqu'à une heure tardive de la nuit.