Traditionnellement, le Mesfouf, ce plat préparé à base de couscous fin et raisins secs est consommé lors du repas du s'hor. Facile à digérer, ce mets orne les tables de l'ensemble des Algériens d'est en ouest et du sud au nord. Pour cela, les maîtresses de maisons mouillent les grains dans la soirée pour les passer à la vapeur à l'approche de l'horaire du s'hor. Sa consommation à température modérée, accompagné d'un verre de petit lait relève de sa saveur. Le Ramadhan de cette année coïncidant avec l'été, saison par excellence de la pastèque et du melon, a favorisé davantage la consommation du couscous à la portée de toutes les bourses. Offrant aux jeûneurs un nombre suffisant de protéines, en plus des vertus de la pastèque et des raisins dont les composantes facilitent la digestion. La consommation de ce plat lors du s'hor fait éviter aux jeûneurs les complications résultant de matières grasses contenues dans les plats consommés lors du repas du f'tour et la pâtisserie orientale, surtout pour ceux qui souffrent de maladies gastriques ou de diabète. Au côté du Mesfouf, un autre plat et non des moindres en termes de coût et de saveur, est également largement consommé. Il s'agit du Mhelbi, cette poudre de riz préparé dans un mélange de lait et de fleur d'oranger et décoré avec des noix ou de la cannelle. D'origine turque, ce mets délicieux et désaltérant qui n'était consommé que dans le centre du pays a fait des adeptes parmi les habitants des autres régions du pays. Là aussi les petites bourses ont trouvé leur compte pour préparer un repas délicieux, rassasiant. Les températures estivales ont largement encouragé la consommation du Mesfouf et du M'helbi durant le repas du s'hor. Un plein d'énergie et de force pour entamer sans aucune contrainte une autre journée de jeûne.