Variétés n Sambousek, raât, chich taouk… quelques plats traditionnels libanais spécifiques au mois du ramadan. Fayad est un jeune Libanais qui vit à Dély Ibrahim depuis un certain temps. «Je suis très heureux, j'ai toute ma famille ici, mes parents, mes frères et mes sœurs», dit-il. «C'est presque comme au Liban !» Cependant, rien n'est jamais pareil loin du pays, et surtout durant le ramadan. «C'est vrai qu'on garde toujours nos traditions et nos coutumes spécifiques durant ce mois sacré, mais, spécialement cette année, j'aurais bien aimé le passer au Liban-Sud pour la simple raison que je suis chiite et que cette année, toute la communauté chiite va fêter le ramadan et sa victoire contre Israël dans un climat de spiritualité et de solidarité absolues entre riches et les victimes de l'agression israélienne», explique Fayad. Fayad, qui gère une grande supérette à Dély Ibrahim, profite de l'occasion pour nous parler des coutumes spéciales des musulmans chiites libanais : «C'est vrai que nous avons beaucoup de traditions communes avec les sunnites, mais nous avons quelques différences avec eux concernant la manière de faire la prière, par exemple. Nous avons aussi une autre tradition : nous évoquons très souvent l'imam Ali, chef spirituel du chiisme, dans toutes nos manifestations religieuses durant ce mois sacré.» Côté traditions culinaires, les plats libanais spécifiques au mois de ramadan ont de drôles de noms mais de délicieux goûts ! Taboula, par exemple, est une salade qui ne quitte jamais la table du ramadan des familles chiites du Sud Liban. Les Libanais sont également de vrais professionnels quand il s'agit de pâtisseries orientales. Il en existe des dizaines de variétés, des compositions et des ingrédients divers, mais tous les gâteaux ont un élément commun : ils contiennent tous du miel, des amandes et du sucre cristalisé. Chamia, kataïf, madlouka et chabaïk (une sorte de zlabia pas trop sucrée, de formes diverses) sont les gâteaux les plus prisés par les Libanais. La coutume de faire jeûner l'enfant à partir de l'âge de 7 ans a également cours au Liban. «C'est une vraie fête le premier jour de jeûne d'un enfant ! On l'amène à la mosquée pour la prière des tarawih, pour l'initier au monde de la spiritualité», souligne Fayad.