L'absence d'un pôle industriel et le manque d'investissements dans la région qui absorberaient le chômage, ont favorisé l'augmentation du taux de chômage à Tablat. Le chômage pousse ainsi de nombreux citoyens de la région à être vendeurs saisonniers sur les axes routiers menant à Tablat. Ainsi, pour subvenir à leurs besoins, de nombreux citoyens de la région, notamment les jeunes, construisent des étals de fortune de part et d'autre de la Route nationale n° 8 reliant la région de Tablat dans la wilaya de Médéa à la wilaya de Blida, pour vendre des produits agricoles, artisanaux et animaliers de la région. Ainsi, des fruits frais, tels que amandes, poires, raisins, figues, pastèques et melons sont exposés avec beaucoup de soins et d'esthétique sous l'ombrage de ces «huttes» en pleine nature. D'autres produits tels que l'ail en particulier, l'huile d'olive, les poulets et les œufs sont également exposés. Les prix proposés par ces «commerçants» sont généralement abordables, bien que variant d'un commerçant à un autre. Quelques vendeurs proposent même du miel de la région connu pour son excellente qualité et ses valeurs nutritives, des produits artisanaux tels que des paniers en osier, des chapeaux de paille ou encore de la poterie sont également proposés à la vente. Les autorités locales encouragent depuis quelques années les différentes activités commerciales, seul moyen pour lutter contre l'augmentation du taux de chômage. Dans cette optique, le président de l'APC de Tablat a indiqué que sa commune a ouvert depuis quelques semaines un nouveau marché hebdomadaire qui permettrait à des dizaines de jeunes de travailler à Tablat. Ainsi ce marché créera des postes d'emploi et procurera des recettes supplémentaires à la commune. D'autres, par ailleurs, ont été obligés à chercher un emploi dans les wilayas limitrophes, particulièrement à Blida et Alger. «Un très grand nombre de Tablatis travaillent dans la Mitidja ou à Alger», a relevé le P/APC.