Résumé de la 1re partie Pour pouvoir assurer une vie décente à sa petite famille, Malek décide de partir en France. Cependant, sa mère le met en garde contre sa femme, trop belle pour rester seule, lui dit-elle. Resté seul, Malek repense à ce que vient de lui dire Lala Aldjia. Il est vrai que la pauvre vieille dame a toujours fait preuve d?une imagination débordante, surtout lorsqu?il était question de l?une de ses belles-filles... Elle ne tolérait pas le départ précipité de son jeune fils. Selon elle, il commettait là la plus grosse erreur de sa vie, et si lui avait une entière confiance en son épouse, elle, en revanche, était convaincue que Razika n?était pas aussi honnête qu?elle le faisait croire à son entourage... D?ailleurs, un jour, en rentrant du marché, quelle ne fut la surprise de Lala Aldjia lorsqu?à quelques mètres d?elle, elle voit Razika à bord d?un véhicule conduit par un homme qui lui était totalement étranger. La vieille dame n?en parle cependant à personne. Mais quelques jours plus tard, elle rend visite à sa belle-fille dans le but de lui faire des remontrances et d?exiger des explications... Cette dernière, comme à l?accoutumée, l?accueille avec un large sourire : «Lala, quelle bonne surprise ! Cela fait si longtemps que tu ne mets plus les pieds chez moi ! je suis contente que tu te sois enfin décidée à venir ! ?Avec mes rhumatismes, il m?est devenu si pénible de me déplacer. Malek est-il là ? ? Non, il n?est pas encore rentré du travail. ? Et les enfants ? ? Eux aussi, sont encore à l?école, quant aux trois derniers, ils font une petite sieste. ? Très bien ! En vérité, c?est à toi que je voulais parler. ? A quel propos, Lala ? ? A propos de ton comportement que je trouve inadmissible, ma fille ! ?Mais qu?ai-je fait qui puisse être inadmissible ? ? Allons, allons, ne fais pas l?idiote ! qui est cet homme avec qui tu te baladais hier, à bord d?une belle voiture ? ? Je ne sais pas de quoi tu veux parler ! Hier, je ne suis même pas sortie ! ?Moi, tu ne me tromperas pas, fille du péché, avec tes airs de sainte nitouche, tu caches bien ton jeu, mais moi tu n?arriveras pas à me duper ! ?Lala, je ne comprends rien à ton charabia ! Tu te montres souvent désobligeante avec moi, alors que je fais mon possible pour être à la hauteur de ton estime ! ? Tu n?auras jamais mon estime ! Les femmes impures telles que toi ne méritent que mépris et châtiment !» Razika baisse les yeux et se met à pleurer doucement. Insensible, la vieille dame continue de lui jeter des insultes au visage. «Mon fils est fou ! Il prévoit de quitter le pays dans quelques semaines, et il ne sait pas qu?il laisse derrière lui une femme indigne de sa confiance ! ?Lala, tu exagères ! De toutes les manières quoi que je dise et quoi que je fasse, ton opinion sur ma personne sera la même... ? Tu ne veux pas dire qui est cet inconnu ? ? Je te répète encore que tes accusations sont infondées ! ? Tant pis pour toi ! J?attendrai ton mari et je lui raconterai tout ...» La vieille dame s?installe dans la chambre d?invités et attend le retour de son fils impatiemment... Dès qu?elle le voit, elle arbore une mine défaite : «Bonsoir mère, quel bon vent t?amène ? ? Rien de bon mon fils ! Au début je ne voulais pas t?importuner avec cette histoire, mais puisque ta femme est têtue, je vais parler... ?Qu?y a-t-il ? Vas-y, parle.. ?Hier, en sortant du marché, mon regard a été attiré par une fort belle voiture... Puis, tout à coup, j?ai vu Razika à bord aux côtés d?un très bel homme. Aujourd?hui, alors que je suis venue lui en parler, elle s?est montrée très hostile, et m?a traitée de menteuse? ? Lala je ne t?ai pas traitée de menteuse. Je t?ai seulement dit que par moments, tu exagérais ! Dis-lui Malek, qu?hier je suis restée toute la journée à la maison ! ?Mère, tu as dû avoir une vision ou c?est ta vue qui te joue des tours. ? Voilà que tu la défends ! Puisque je te dis que je l?ai vue de mes propres yeux, comme je te vois à l?instant ! ? Mère, calme-toi ! C?est impossible ! Hier, Razika, les enfants et moi, sommes restés toute la journée ensemble ! ? Mon pauvre fils ! Voilà qu?à présent, tu la couvres ! Libre à toi, mais je t?interdis de venir frapper à ma porte le jour où tu la verras sous son vrai visage. Ta femme est perfide, et si elle arrive à tromper aussi facilement son monde, moi, elle ne me dupera pas ! Je ne suis pas née de la dernière pluie ! ? Lala, tu te trompes énormément sur ma personne ! C?est dommage ! ? Mère, Razika est ma femme. Je l?aime et je la respecte, quoi que tu inventes ! Si c?est pour créer des ennuis, je te prie de ne plus mettre les pieds chez nous et de ne plus nous importuner !» Sur ces paroles, Lala Aldjia quitte la maison en claquant la porte. (à suivre...)