Mécontentement n Le wali de Blida, lors de sa sortie sur le terrain ce jeudi dans la daïra de Ouled Yaïche, a montré son insatisfaction devant la gabegie caractérisant certains chantiers dans les communes de Ouled Yaïche et Beni Mered. M. Ouadhah, wali de Blida, a procédé à la suspension immédiate d'un chef de section de la direction de l'urbanisme, en avertissant un cadre en congé et qui voulait intervenir en tant que citoyen, en écartant une entreprise en bâtiment de tout marché dans la wilaya et en décidant de poursuivre en justice toutes les entreprises et techniciens défaillants dès le rapport d'une commission à venir. Malfaçons, utilisation de matériaux de mauvaise qualité, dilapidation des deniers publics, retard dans les livraisons comme c'est le cas de deux écoles, l'une toujours en chantier à la cité Aadl Benyoucef-Benkhedda et la seconde à la ferme expérimentale à l'arrêt depuis une quinzaine de jours sans que les autorités en soient avisées. L'école de 9 classes devant être réceptionnée au mois de mai dernier a exaspéré le wali qui a déclaré : «Je n'ai jamais vu de gens aussi figés que ceux-là !». M. Ouadhah suspendra le chef de section de la DUC responsable du suivi et fera convoquer l'entreprise défaillante. Au niveau de la cité Benkhedda, il a exigé que la réception de cette école se fasse avant la rentrée scolaire du 13 septembre, «quitte à travailler la nuit !». Il faut préciser que la cité comprend plus de 1 500 logements, d'où l'urgence de la livraison. A Beni Mered, c'est le projet de 6 classes à Hay Fettal qui a été repris après une réévaluation. Le wali précisera qu'il avait déjà été mis au courant des manquements constatés et «là, j'ai confirmé et délimité quelque peu les responsabilités et j'aurai recours à la justice. Ainsi, entreprises, bureaux d'études, responsables de services auront à répondre de cette dilapidation des deniers publics». L'amélioration du cadre de vie à la cité du 24-Février toujours en cours, recevra les réserves du wali de Blida qui a relevé la mauvaise qualité du matériau utilisé pour les trottoirs et allées alors que l'entreprise bénéficie d'un marché approchant les 44 millions de dinars pour être livré en huit mois. La population au niveau de la cité des 480-Logements s'adressera directement au wali pour lui faire part de l'insécurité, de l'absence d'éclairage et de toutes les malfaçons relevées. Le wali disqualifiera sur place l'entreprise et promettra des poursuites judiciaires. A Diar Bahri, le wali s'est adressé en ces termes à l'entrepreneur du projet d'un centre islamique : «Si je trouve encore des tares, l'entreprise sera disqualifiée. Maintenant, vous me dites que vous avez des problèmes, alors cessez cette activité et allez vendre de la zalabia.» Clôturant sa sortie par la visite d'un chantier d'une future unité de la Protection civile, le wali déclare : «Si le travail se faisait normalement, je ne serais pas là à aboyer comme un chien !» Poursuivant ses reproches, il lorgne du côté des élus pour leur dire tout de go : «Que les élus prennent conscience des missions pour lesquelles ils ont été élus.»