Béchar n A voir le nombre et la taille des régimes que portent les palmiers, la récolte de dattes promet d?être bonne cette année. A Taghit, où la palmeraie s?étend sur 18 km2, les palmiers semblent plutôt bien se porter, en comparaison avec les années précédentes, marquées par une sécheresse chronique. Généralement, seuls les palmiers ayant bénéficié des soins et du suivi nécessaires donnent des dattes de qualité. L?agriculteur doit, en effet, au moment de l?apparition des inflorescences, procéder à l?élagage des palmes mortes et à la pollinisation des pieds femelles qui sont les seules à donner des dattes. En raison du petit nombre de pieds mâles, le ph?niciculteur doit attacher un brin de fleur mâle dans les inflorescences des pieds femelles afin d?assurer une bonne production. Outre ces opérations, l?agriculteur doit procéder à la protection des plantations contre les parasites tels que le boufaroua qui attaque les régimes de dattes et déprécie la récolte. Longtemps dans un état de quasi-abandon, les palmeraies sont actuellement l?objet d?un regain d?intérêt, notamment à la suite des opérations de réhabilitation inscrites dans le cadre du programme Grand Sud. Les variétés les plus prisées sont la date localement appelée «Fegous», de forme ronde et dont la chair est fondante. Cette variété doit être consommée sur place car, en raison de la consistance de sa chair, sa conservation ne peut se faire qu?après tassage dans des sacs, autrefois en peau de chèvre, actuellement en papier. Il y a quelques décennies, les habitations des ksour comportaient d?énormes cruches enfouies dans le sol et où l?on pouvait conserver plusieurs quintaux de dattes qui étaient consommées avec parcimonie tout au long de l?année.