Wilfred Daniels a démissionné de son poste d'entraîneur national de l'équipe sud-africaine d'athlétisme, invoquant le «traitement révoltant» dont a été victime la championne du monde du 800 m Caster Semenya au sein de sa Fédération. Depuis sa victoire sur le 800 mètres des Mondiaux de Berlin, la jeune Caster Semenya nage en pleine polémique. Nouveau rebondissement aujourd'hui avec la démission de son coach, Wilfred Daniels. Invoquant le «traitement révoltant» dont a été victime sa protégée, l'entraîneur national sud-africain, en poste depuis 1993, a en effet préféré démissionner. Suspectée d'être hermaphrodite, Caster Semenya avait été testée en Afrique du Sud avant les championnats du monde pour mettre fin à toute polémique sur son identité sexuelle. Problème : la jeune athlète n'avait pas été informée de la nature exacte de ces tests. Ce que trouve immoral Daniels. «Avant son départ pour Berlin, on a demandé à Caster de se rendre dans une clinique de Pretoria pour subir des tests, mais on ne lui a pas expliqué correctement de quoi il s'agissait», a-t-il expliqué au quotidien The Star. «On lui a dit que c'était un test d'urine et de sang. Selon une source à laquelle j'ai parlé, il s'agissait d'une sorte de vérification de son identité sexuelle. Nous n'avons pas agi de façon convenable envers Caster. Le traitement de cette affaire a été atroce.» L'entraîneur a estimé que la Fédération sud-africaine d'athlétisme (ASA) et la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf) ont toutes deux «semé la pagaille». «Caster a été mise dans la position peu enviable où elle a dû endurer ce qu'elle a enduré parce que nous ne l'avons pas suffisamment informée, nous ne lui avons pas expliqué (...) ce qui pouvait l'attendre à Berlin», a-t-il ajouté. Les résultats des tests pratiqués par des gynécologues, endocrinologues et psychologues ne seront par ailleurs pas connus avant plusieurs semaines.