Vérités n L'agression israélienne à Gaza a causé 4 milliards de dollars de pertes et a fait près de 1400 morts palestiniens dont plus de la moitié sont non combattants. C'est ce qu'a indiqué, ce mercredi, matin, l'ONG israélienne B'Tselem qui a publié un bilan révisé du conflit. B'Tselem, qui a mené ses propres recherches, affirme que 1 387 Palestiniens ont été tués au cours des trois semaines de conflit. Parmi elles, «773 n'ont pas pris part aux hostilités, y compris 320 mineurs et 109 femmes». L'ONG précise que parmi les tués, «330 ont pris part aux hostilités, et 248 étaient des agents de police palestiniens, pour la plupart tués dans des bombardements aériens de postes de police le premier jour de l'opération israélienne». B'Tselem, la principale organisation israélienne de défense des droits de l'homme pour les territoires palestiniens, ajoute ne pas avoir été en mesure de déterminer les causes de la mort de 36 personnes. L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat. B'Tselem souligne que ses chiffres «contrastent» avec ceux avancés par l'armée israélienne qui chiffre le nombre de morts à 1 166. Tsahal avait précisé que 295 Palestiniens non impliqués dans les combats avaient été tués, dont 89 âgés de moins de 16 ans, et 49 femmes. L'ONG n'a pas été en mesure de comparer sa liste de victimes avec celle de l'armée, celle-ci ayant refusé de la révéler. Mais B'Tselem assure avoir visité les foyers des victimes et récolté des certificats de décès, des photos et des témoignages concernant l'ensemble des 252 enfants de moins de 16 ans tués ainsi que des éléments concernant les 111 femmes de plus de 16 ans qui ont trouvé la mort au cours de l'agression criminelle. Les services d'urgence palestiniens ont avancé le bilan de 1 382 morts, dont 447 enfants et 117 femmes. Ils ont précisé que celui-ci s'élevait à 1 503 morts en tenant compte des victimes décédées après le conflit à la suite de blessures. La bande de Gaza a été la cible d'une agression criminelle, barbare et dévastatrice de l'armée israélienne du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, baptisée «Plomb durci». Cette agression sauvage et inhumaine israélienne a causé des pertes économiques de 4 milliards de dollars, soit 2,79 milliards d'euros selon un rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) publié, hier, mardi. L'arrêt complet de l'activité économique pendant cette criminelle agression israélienne a, de son côté, entraîné une perte de PIB estimée à 88 millions de dollars. La Cnuced, qui suit depuis 25 ans l'évolution économique des territoires palestiniens, estime que «la situation actuelle est la pire que la bande de Gaza ait connue depuis 1967 sur les plans de la sécurité économique et des conditions de vie». «Le gouvernement, l'administration publique et les services sont devenus les principaux pourvoyeurs d'emplois», a insisté la Cnuced. Elle a relevé «l'érosion des capacités productives» dans la bande de Gaza, où la pauvreté touche 90% de la population. En 2008, l'économie palestinienne a perdu du terrain pour la neuvième année consécutive. Dans son rapport, la Cnuced regrette que «malgré l'annonce à la Conférence de Charm El-Cheikh en mars dernier, de 4,5 milliards de dollars de dons destinés à soutenir le plan de redressement, aucun fonds n'a encore été débloqué».