La Cisjordanie occupée est menacée d'une grave pénurie d'eau, en raison principalement de mesures israéliennes «discriminatrices», a affirmé, hier, une organisation israélienne de défense des droits de l'homme. «La pénurie chronique d'eau est principalement le fait de mesures discriminatrices d'Israël affectant la répartition des ressources communes en Cisjordanie», indique l'organisation B'Tselem. Elle souligne que cette politique impose également des «restrictions» à l'Autorité palestinienne du Président Mahmoud Abbas portant sur la construction de nouveaux puits en Cisjordanie. «La pénurie risque d'avoir de sérieuses répercussions sur l'économie et la santé de dizaines de milliers de Palestiniens», met en garde B'Tselem qui estime que l'impact de plusieurs années consécutives de sécheresse va aggraver la situation dans les mois à venir. La consommation d'eau quotidienne par personne en Cisjordanie est estimée à 66 litres, soit environ deux tiers de moins que la quantité minimum recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon B'Tselem, la consommation d'eau des Israéliens est 3,5 fois supérieure à celle des Palestiniens de Cisjordanie. La question du partage des ressources en eau, entre Israël et les Palestiniens, constitue l'un des volets les plus sensibles des négociations en cours entre ces deux parties.