Prise n Lors d'une opération de ratissage menée ce week-end dans la localité d'Azeffoun (sise à 63 km au nord-est de Tizi Ouzou), les forces de sécurité ont découvert, dans une casemate située à la sortie ouest de la ville, 4 kg de kif traité. Selon des sources sûres, cette cache où il y avait également de la nourriture, des vêtements et autres produis de première nécessité, devait servir d'abri au groupe qui a tenté d'enlever mercredi soir le fils d'un entrepreneur en travaux publics de la région. Pour rappel, des éléments armés s'étaient présentés au domicile de leur cible, dans la perspective de l'obliger à les suivre et de demander par la suite une rançon. Démarche mise en échec par l'entrepreneur qui a fait fuir le groupe en tirant des coups de feu. Le fait saillant dans cette affaire, c'est la présence de la casemate à seulement quelques encablures du domicile de l'entrepreneur. Selon nos sources, cela devait permettre aux organisateurs de l'enlèvement de suivre les mouvements de la famille après la demande de rançon. Autre fait qui mérite d'être souligné, la présence de pas moins de 4 kg de kif traité en possession du groupe armé qui, selon nos sources, appartiendrait à l'organisation terroriste d'Al-Qaîda au pays du Maghreb islamique. Selon une source sécuritaire, il s'agit d'une nouvelle preuve de l'interconnexion qui existe entre les groupes terroristes et le grand banditisme. La quantité de kif est assez importante, nous dit-on, pour être destinée à la consommation. Trafic de drogue et kidnapping servent à renflouer les caisses du terrorisme et la drogue est acquise pour être écoulée localement. Depuis quelques années, la wilaya de Tizi Ouzou tend à devenir une zone de production puisque pas moins de quatre plantations de cannabis ont été découvertes ces quatre dernières années dans la région. La derrière en date a eu lieu la semaine passée à Bouhinoune, aux portes de la ville de Tizi Ouzou, où 80 plants ont été saisis. L'interconnexion entre terrorisme et banditisme risque de devenir dangereuse pour menacer, d'ores et déjà, les personnes et leurs biens. Pour contrer ces réseaux de crime organisé et de terrorisme, la police s'est dotée d'une cellule d'analyse du crime et, au début de ce mois de ramadan, la gendarmerie a été renforcée par des unités spéciales de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme afin d'empêcher le phénomène d'évoluer et tenter de l'éradiquer.