Résumé de la 35e partie n William Crookes assiste au changement de vêtements de Daniel Hume. Ainsi il constate qu'il ne dissimule aucun objet sur lui. On montre à Home l'accordéon qu'il devra actionner à distance, mais on ne lui explique pas le rôle des matériaux mis en place pour prévenir une éventuelle fraude. On lui présente aussi les témoins : un physicien haut placé dans la Royale Society, un docteur en droit, l'aide et le frère de Crookes. On fait asseoir Home sur une chaise longue, à côté de la table où est posée la cage avec l'accordéon. Les jambes du médium sont écartées, avec deux observateurs de chaque côté, qui ont posé leurs pieds sur les siens pour l'empêcher de faire tout mouvement. Crookes décrit ainsi la séance : «Après avoir préalablement ouvert moi-même la clef de basse, la cage fut tirée de dessous la table, juste assez pour permettre d'y introduire l'accordéon avec ses clefs tournées en bas. Elle fut ensuite repoussée dessous, autant que le bras de M. Home put le permettre, mais sans cacher sa main à ceux qui étaient près de lui. Bientôt ceux qui étaient de chaque côté virent l'accordéon se balancer d'une manière curieuse, puis des sons en sortirent, et enfin plusieurs notes furent jouées successivement. Pendant que ceci se passait, mon aide se glissa sous la table et nous dit que l'accordéon s'allongeait et se fermait ; on constatait en même temps que la main de M. Home qui tenait l'accordéon, était tout à fait immobile, et que l'autre reposait sur la table. Puis ceux qui étaient de chaque côté de M. Home, virent l'accordéon se mouvoir, osciller et tourner tout autour de la cage, et jouer en même temps. Le docteur A. B. regarda alors sous la table et dit que la main de M. Home semblait complètement immobile pendant que l'accordéon se mouvait et faisait entendre des sons distincts. M. Home tint encore l'accordéon dans la cage, de la manière ordinaire. Ses pieds tenus par ceux qui étaient près de lui, l'autre main reposant sur la table, nous entendîmes des notes distinctes et séparées résonner successivement et ensuite un air simple fut joué. Comme un tel résultat ne pouvait s'être produit que par les différentes clefs de l'instrument mises en action d'une manière harmonieuse, tous ceux qui étaient présents le considérèrent comme une expérience décisive. Mais ce qui suivit fut encore plus frappant : M. Home éloigna entièrement sa main de l'accordéon, la sortit tout à fait de la cage, et la mit dans la main de la personne qui se trouvait près de lui. Alors l'instrument continua à jouer, personne ne le touchant et aucune main n'étant près de lui. Je voulus ensuite essayer quel effet on produirait en faisant passer le courant de la batterie autour du fil isolé de la cage. En conséquence, mon aide établit la communication avec les fils qui venaient des piles de Grove. De nouveau M. Home tint l'instrument dans la cage de la même façon que précédemment et, immédiatement, il résonna et s'agita de côté et d'autre avec vigueur. Mais il m'est impossible de dire si le courant électrique qui passa autour de la cage vint en aide à la force qui se manifestait à l'intérieur. L'accordéon fut alors repris sans aucun contact visible avec la main de M. Home. Il l'éloigna complètement de l'instrument, et la plaça sur la table où elle fut saisie par la personne qui était près de lui ; tous ceux qui étaient présents virent bien que ses deux mains étaient là. Deux des assistants et moi nous aperçûmes distinctement l'accordéon flotter çà et là à l'intérieur de la cage, sans aucun support visible. Après un court intervalle, ce fait se répéta une seconde fois.»