La plus haute instance de décision du Fonds monétaire international, son conseil d'administration, a définitivement approuvé, hier, la vente par l'institution de plus de 403 tonnes d'or, destinée à financer principalement des prêts aux pays pauvres. Cette vente avait été décidée par les Etats membres au printemps 2008, à l'époque pour renflouer les finances du FMI et lui permettre d'investir pour diversifier ses sources de revenus. Les pays riches et émergents du G20 avaient ensuite décidé, lors de leur sommet à Londres, en avril, d'affecter les recettes de ces ventes d'or à des prêts à conditions avantageuses aux pays les plus pauvres. Ce poids représente un huitième des réserves actuelles du FMI, l'un des principaux détenteurs au monde du métal précieux. En juillet, le FMI avait annoncé qu'il porterait ses prêts aux pays pauvres à 17 milliards de dollars d'ici à 2014, dont 8 milliards dans les deux années à venir, contre un milliard de dollars par an en moyenne entre 2006 et 2008, et trois milliards de dollars au premier semestre 2009. Le FMI n'a pas livré d'estimation du montant qu'il compte retirer de ces ventes. Mais si l'or restait à son cours actuel, proche de son record historique, elles pourraient théoriquement lui rapporter plus de 13 milliards de dollars.