Le ministre des Finances du Botswana, Baledzi Gaolathe, a déclaré en marge de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI), que les pays africains sont préoccupés par le risque d'une réduction des prestations que leur accorde le Fonds monétaire international (FMI), et suite à la restructuration en cours à l'institution multilatérale. Les représentants du G24, qui regroupe pays africains, asiatiques et latino-américains, comptent aussi discuter avec le G7 qui regroupe les 7 pays les plus industrialisés de la planète, pour qu'ils ne réduisent pas prématurément leur aide au développement qui a été très utile. En effet, les pays en développement du G24 ont déjà exprimé, vendredi dernier, la même préoccupation et aussi l'espoir que le recentrage et la restructuration en cours ne sapera pas la capacité du FMI à remplir sa mission fondamentale et à répondre aux besoins des Etats membres. Les ministres de cette organisation se sont élevés également contre une restructuration excessive du FMI et contre la tentation pour l'institution de facturer son assistance technique. Pour sa part, le G7 estime que la réforme engagée du FMI améliore sa légitimité et son efficacité. En marge des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale, les représentants financiers des pays pensent que l'accord sur la réforme des quotas et des droits de vote du FMI est un pas important vers la reconnaissance du poids croissant des économies émergentes, ainsi que la voix la plus importante donnée aux pays à faible revenu. Dans sa déclaration finale, le G7 Finances réaffirme en outre "le rôle important du FMI pour consolider la stabilité financière internationale". Il réitère ainsi, l'importance du nouveau cadre, conférant au FMI une fonction de surveillance, y compris des taux de change, et appelle à sa mise en place ferme et équitable. Par ailleurs, le G7 estime que la réduction de 100 millions de dollars par an des dépenses administratives donne une base plus solide au financement du FMI. Les grands argentiers du G7 ont approuvé, enfin, les nouvelles sources de revenus envisagées, y compris un fonds financé par une vente limitée d'or par le FMI. De son côté, l'instance politique du Fonds monétaire international a approuvé que la réforme de l'institution soit bouclée par son nouveau directeur général Dominique Strauss-Kahn. Le Comité a salué l'accord obtenu par le conseil d'administration sur la réforme des quotas et des voix, jugeant que c'était une contribution importante pour améliorer la crédibilité et la légitimité du Fonds.Le Comité a toutefois souligné que du travail reste à faire pour peaufiner la méthodologie mise au point par M. Strauss-Kahn pour revoir à intervalles réguliers (tous les cinq ans) les quotas en vigueur.Le Comité attend un travail supplémentaire du conseil d'administration sur les points de la nouvelle formule de quotas qui pourraient être améliorés avant que la formule ne soit utilisée de nouveau. Le Comité s'est également dit d'accord avec le nouveau cadre budgétaire du FMI, qui va se traduire par une réduction nette de ses dépenses de 13,5% en termes réels d'ici trois ans. Mais il demande aussi à la direction de l'institution de continuer à travailler sur la manière dont il compte investir les ressources dégagées de la vente d'une partie de ses réserves d'or. Parmi les points en suspens évoqués par le CMFI figure, notamment, la nécessité de verser un dividende aux actionnaires. Le Comité espère que tous ces points seront réglés pour l'assemblée générale du Fonds en octobre.