Au lendemain du match entre le NAHD et le MCA, on comprend un peu plus pourquoi l'entraîneur du Mouloudia Alain Michel tient à récupérer les deux joueurs émigrés (les Francos, comme il les appelle) Abdelmalek Mokdad et Abdelmadjid Bouabdallah les ex-joueurs de l'US Créteil, engagés par le club l'été dernier, mais qui n'ont toujours pas pris part au moindre match. En effet, depuis six journées, ces deux éléments n'ont même pas été retenus sur la liste des 18, à cause d'une sordide affaire de non-paiement d'arriérés aux dessous un peu plus compliqués que certains le pensent. Pis encore, Mokdad a exigé de la direction du club de lui remettre sa lettre de libération afin de retourner en France pour trouver un autre club preneur en prévision du prochain mercato, à moins que le destin ne lui réserve autre chose puisque le CR Belouizdad serait intéressé par ses services. Aux dernières nouvelles, les dirigeants du Chabab devraient entrer en contact avec l'ex-milieu de terrain cristolien afin de négocier son transfert, au grand dam de plusieurs supporters mouloudéens qui se demandent pourquoi la direction du Doyen s'est comportée de lasorte : recruter un joueur que tout le monde comparait à un certain Karim Ziani, de le laisser sans le sou pendant des mois avant de le jeter en pâture. «Sincèrement, je regrette d'avoir choisi de tenter une expérience en Algérie. Je ne pensais pas vivre tant de problèmes. J'ai vraiment voulu réaliser quelque chose dans mon pays d'origine, mais je me retrouve englouti dans de nombreux problèmes qui me perturbent et qui ne me permettent pas de me concentrer sur mon travail», nous dira Mokdad. Et de poursuivre : «C'est aberrant, je suis footballeur professionnel et je n'ai fait que demander mes droits, en contrepartie, je me retrouve au banc des accusés comme étant tantôt un maître chanteur, tantôt un syndicaliste.» Du côté de la direction, on n'est pas très prompt à s'étaler sur cette affaire, même si certains dirigeants nous ont affirmé que Mokdad était plutôt un joueur à problèmes, alors que d'autres sources affirment autre chose. Ces dernières affirment que Mokdad aurait fait les frais du choix d'un dirigeant qui est derrière le recrutement de Billel Attafen. Car comment expliquer que les joueurs locaux ont été payés (60% de leur prime de signature) et non pas les émigrés qui, à chaque fois, sont sommés de patienter pendant plusieurs semaines. Dans cette affaire, qui n'a pas encore livré ses secrets, Bouabdallah a, depuis, bénéficié d'un appartement afin d'aménager avec sa petite famille, alors que Mokdad et le troisième joueur franco-algérien, qui n'est autre que Farès Kheniche, sont sur le point de quitter le Mouloudia, surtout si l'on se réfère à l'accueil «froid» que leur a réservé Omar Gherib, le coordonnateur de la section football. Il faut bien croire qu'il n'y a qu'au MCA que ce genre d'histoire arrive, alors qu'auparavant des joueurs issus de l'émigration comme Mohamed Benhammou, Smaïl Bouzid ou le duo Naceri-Aït Athmane n'avaient pas posé le moindre problème, bien au contraire, ils avaient accompli leur mission convenablement avant de partir sous d'autres horizons. Lorsqu'on se considère un grand club, on ne bricole pas, on fait les bons choix au départ et on les assume.