Une dizaine de passeurs présumés ont été interpellés, hier, en marge de l'évacuation à Calais (nord), de campements de migrants clandestins sur le littoral de la Manche dans une zone appelée «la jungle». Ces interpellations se sont déroulées dans la matinée dans les campements de migrants de Loon-Plage et de Grande-Synthe, situés entre Calais et Dunkerque, ont déclaré deux sources policières. des policiers en uniforme, à l'intérieur d'une dizaine de voitures banalisées, se sont présentés en fin de matinée dans ces deux campements et ont procédé à l'arrestation d'une cinquantaine de personnes, ont constaté les associations présentes sur place. A l'issue d'une procédure d'identification, une quarantaine de personnes a ensuite été libérée et seules une dizaine, soupçonnée d'être des passeurs, est restée entre les mains de la police, ont précisé les sources policières. La «jungle» de Calais a été évacuée tôt mardi matin par environ 500 policiers et un total de 276 migrants ont été interpellés au cours de cette opération. Mardi après-midi, 21 de ces migrants ont été relâchés, dont quatre pour se faire soigner de la gale, a indiqué la préfecture. La «jungle», un vaste camp où se massaient, il y a encore quelques semaines, des centaines d'Afghans voulant se rendre en Grande-Bretagne, était devenu un des symboles de l'immigration clandestine en Europe.