Cent soixante-quatorze migrants ouest-africains qui voulaient gagner les îles espagnoles des Canaries ont été interpellés depuis jeudi dans l'extrême nord de la Mauritanie et placés au centre de rétention de Nouadhibou. Ces candidats à l'émigration clandestine, «en majorité des Maliens et des Guinéens», ont été «interceptés en trois groupes». Quatre-vingts ont été arrêtés, hier, samedi, au large de Nouadhibou à bord d'une embarcation artisanale, 58 ont été retrouvés jeudi par l'armée à la frontière avec le Maroc puis remis à la police et 36 ont été interpellés sur une plage alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer. Les migrants repoussés par le Maroc vers la frontière mauritanienne avaient quitté la ville portuaire de Nouadhibou à bord d'une petite embarcation dont le moteur était tombé en panne, les obligeant à passer une dizaine de jours en pleine mer. Au Maroc, une cinquantaine de migrants subsahariens ont été arrêtés, hier samedi, et deux agents des forces de l'ordre blessés lors d'une tentative d'entrée illégale dans le territoire de Melilla, enclave espagnole dans le nord marocain. Les personnes arrêtées sont originaires de huit pays d'Afrique : Cameroun, Côte d'Ivoire, Sénégal, Mali, Congo, Tchad, Guinée et Soudan.