Impact n L'année scolaire 2009-2010 est menacée d'un côté par les mouvements de grève qui se profilent à l'horizon, et, de l'autre, par la grippe A-H1N1 qui ne cesse de gagner du terrain. En effet, les différents syndicats autonomes de l'éducation, qui ont perturbé la rentrée scolaire avec leur mouvement de grève qui a duré un jour, n'ont pas encore dit leur dernier mot. Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), section d'Alger, et les adjoints de l'éducation qui avaient menacé d'un recours imminent à la protestation, ont décidé de débrayer durant la prochaine journée internationale de l'enseignent coïncidant avec le 5 octobre de chaque année. A ces organisations, s'ajouteront d'autres syndicats autonomes, à savoir des sections du Cnes (enseignement supérieur), du Snapap (administration publique) et du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec). «L'intersyndicale de l'éducation veut faire de la commémoration de la journée de l'enseignant une date symbole pour contester la précarité sociale imposée par la tutelle à des milliers d'enseignants», a déclaré Nouar Larbi du Cnapest. Ce débrayage sera sanctionné par un rassemblement des cadres syndicaux devant le siège du ministère de l'Education nationale. En outre, durant la même journée, un rapport sur la situation de l'école élaboré par les syndicats sera présenté «pour faire la lumière sur les ratages de la rentrée des classes 2009/2010». La plate-forme de revendications de l'intersyndicale tourne autour de sept points, à savoir la hausse du Snmg, l'augmentation du point indiciaire, la suppression de l'article 87 bis du statut de la Fonction publique, l'intégration des contractuels et des vacataires, la mise en place d'un service public de qualité et accessible à tous, une retraite de dignité et la garantie des libertés syndicales. Une telle atmosphère laisse dire à certains qu'il n'y a assurément pas de quoi placer cette rentrée scolaire sous les augures les plus optimistes, si l'on ajoute la propagation à une vitesse inédite, ces derniers jours, du virus A (H1N1) qui laisse planer le spectre d'une épidémie. Actuellement, le nombre de cas enregistrés est de 46 à l'échelle nationale. Ainsi, l'arrivée de l'automne et la baisse des températures, notamment le soir, n'arrange en rien les choses. Déjà signalée par les experts du ministère de la Santé, cette période est connue par l'apparition du virus de la grippe saisonnière et la propagation aérienne de tous les types de virus grippaux. Ce qui laisse présager un scénario catastrophe si des mesures ne sont pas prises, d'autant plus que l'OMS a mis en garde contre une deuxième vague du virus de la grippe A (H1N1) avec l'automne qui s'installe progressivement dans l'hémisphère Nord. Plusieurs experts estiment que la deuxième vague est souvent plus importante et parfois plus virulente que la première. C'est pourquoi le ministère de l'Education n'a pas écarté l'éventualité de fermer les classes en cas de risque avéré.