Mesure n Le ministère de la Santé a mis en place un dispositif de lutte contre le virus A-H1 N1 depuis que l'organisation de la santé a lancé une alerte en direction des Etats. Ce dispositif est en vigueur depuis le mois d'avril dernier, mais l'a-t-on renforcé en ce début d'automne qui est une période d'intense activité grippale ? «Notre dispositif est en perpétuelle adaptation et évolue en fonction des données scientifiques tant sur les plans épidémiologique et biologique que clinique publiés au fur et à mesure que s'étend cette maladie», a indiqué, ce matin, la chef du programme de lutte contre la grippe au ministère de la Santé, le Dr Samia Amrani sur les ondes de la Chaîne III. Dans ce contexte, elle souligne que le dispositif mis en place en Algérie a évolué en deux étapes. La première étape était celle où l'Algérie était indemne de cette maladie, et puis, depuis le 11 juin 2009, avec les premiers cas. «L' automne est une période d'intense activité grippale, non seulement pour la grippe saisonnière, mais également pour la grippe A-H1 N1». Au début du dispositif, le ministère de la Santé a référencé des hôpitaux de prise en charge de la grippe, dont le nombre est passé de 53 à 110, en vue d'une éventuelle augmentation des cas. En outre, un réseau de 33 postes de sentinelles de surveillance de la grippe a été mis en place au niveau de 29 wilayas. Le nombre de cas enregistrés jusqu'à aujourd'hui est de 47, qui sont tous des cas importés, toutefois, il n'est pas exclu que des cas autochtones s'installent en Algérie. Interrogée sur les moyens mis à la disposition de ces postes pour détecter en temps réel le virus de la grippe A, le Dr Amrani, a indiqué que la mission de ces postes est de prélever tous les syndromes grippaux. Par la suite, ces prélèvements vont être analysés par l'Institut Pasteur pour déterminer s'il y a une circulation active du virus de la grippe A au sein de la communauté. Cela permettra également de donner une idée précise sur l'ensemble du territoire. Selon le Dr Amrani, la situation épidémiologique actuelle en Algérie ne nécessite pas d'étendre ces postes sentinelles sur les 48 wilayas. Interrogée sur la fiabilité des caméras thermiques installées au niveau des aéroports et ports, le Dr Amrani a reconnu qu'elles ne sont pas fiables à 100 %. «Ces caméras ont leurs limites, elles ne sont que des instruments qui viennent appuyer la surveillance mise en place en niveau des postes frontaliers.» Selon elle, ces caméras n'ont aucune efficacité s'il n'y a pas tout un dispositif humain derrière. Ce sont uniquement les médecins présents sur place qui assurent une surveillance fiable alors que ces caméras ne sont que des appareils d'appui. l Outre les 7,5 millions de boîtes de Tamiflu acquises pour contrecarrer le virus de la grippe A, l'Algérie a acquis 500 millions de masques. Mais il faut préciser que ces derniers ne sont pas tous destinés à la population, mais exclusivement à ceux ou celles qui le nécessitent, c'est-à-dire aux personnes chez lesquelles on suspecte une grippe H1 N1 et à l'entourage immédiat de ces personnes. En outre ces masques doivent être renouvelés toutes les quatre heures.