Le miel (al-assel) est cité dans le Coran : «Du ventre (des abeilles) sort un breuvage aux différentes couleurs, en lui réside un remède pour les gens.» (s. Les Abeilles, v. 79). Le Prophète, à son tour, a préconisé l'utilisation de miel pour soigner divers maux. Dans un hadith, rapporté par Ibn Maja et al-H'akîm, il a conseillé deux remèdes aux croyants : «Le miel et le Coran», le miel étant destiné à soulager les maux physiques et le Coran les maux psychiques. Dans un autre hadith, il dit : «Il y a trois procédés de soins : la prise de miel, la scarification (h'ijama) et les pointes de feu (al-kayy), mais j'interdis les pointes de feu», rapporté par al-Bukhârî. Si la cautérisation est interdite, c'est parce qu'elle inflige des douleurs au malade. Les médecins musulmans ont préconisé le miel, consommé pur ou mélangé avec d'autres produits naturels, notamment les plantes, pour soigner diverses maladies. Razî, Ibn Sinâ, Ibn Zuhayr et bien d'autres l'ont préconisé comme fortifiant pour les convalescents et les personnes âgées, on l'emploie également pour cicatriser les plaies, contre les ulcères, les bourdonnements d'oreilles, pour soigner les affections de la bouche, les maux d'estomac et des intestins. Toutes ces applications sont aujourd'hui confirmées par les recherches modernes. On connaît, à présent, les pouvoirs antimicrobiens et antiseptiques du miel ainsi que ses effets cicatrisant, de sorte que le miel est introduit dans les protocoles de soins actuels.