Réserve n La nouvelle organisation scolaire, induite par le basculement vers le week-end semi-universel, pourrait compliquer davantage la tâche des enseignants et compromettre les objectifs tracés par la tutelle en termes de qualité de l'enseignement. Les chefs d'établissement ont été contraints de réaménager les horaires en fonction de cette nouvelle donne. Une disposition qui fait que le repos hebdomadaire passe à deux journées (vendredi et samedi) au lieu d'une journée et demie. Cette nouvelle situation «pénalisera aussi bien les élèves que les enseignants», ne cessent de clamer les représentants des différents syndicats, arguant que les programmes sont déjà chargés et risquent d'encombrer les élèves davantage en s'étalant sur toute la journée. En sus, l'année scolaire est dorénavant étalée sur 35 semaines au lieu de 27 jusque-là. Du coup, les élèves sont appelés à suivre des cours durant les mois de mai et juin. Or, tout le monde sait que les différents examens de fin d'année contraignent les chefs d'établissements à programmer les compositions durant le mois de mai. En outre, ce changement aura un impact négatif sur le déroulement des activités pédagogiques des enseignants dans la mesure où ils les contraignent à se passer de certaines activités (coordination, conseil d'enseignement, séminaires de formation avec les inspecteurs…). Cela pourrait fausser les calculs du département de Benbouzid par rapport au bon déroulement de l'année scolaire, sachant que les activités pédagogiques des enseignants en termes de formation et de coordination sont plus que jamais indispensables, notamment avec l'application des nouveaux programmes et la nouvelle méthode d'enseignement, à savoir l'approche par compétences, qui demeure méconnue jusque-là par un grand nombre d'enseignants. Last but not least, cette nouvelle organisation risque de créer un problème au niveau de la vacation des salles de cours. Jusque-là, les directeurs et les proviseurs se permettaient de dégager des salles d'études pour des heures, voire pour des demi-journées pour bien répartir le programme. Ce qui ne sera sûrement pas le cas avec cette nouvelle organisation qui se fera sur la base d'une semaine de cinq jours au lieu de six. A titre d'exemple, la programmation des travaux dirigés des sciences naturelles, de la physique-chimie et de l'EPS qui sont assurés respectivement dans les laboratoires et le terrain unique de l'établissement, soit des parties utilisées à tour de rôle entre les différentes classes, connaîtra des chevauchements cette année à cause de la restriction de la semaine. Ces impondérables, qui vont surgir à cause de la nouvelle organisation de la carte scolaire, pourraient compliquer davantage la tâche des enseignants et compromettre les objectifs tracés par la tutelle en termes de qualité de l'enseignement.