Mesure n Le wali a procédé à l'installation d'une commission chargée de se pencher sur le recasement des commerçants et citoyens ayant perdu leur local et /ou la maison lors de la démolition d'immeubles sur la zone de glissement de l'ex-Michelet. Cette décision a été prise après la présentation, par un groupement de bureaux d'études (algériens et français) des premières conclusions de la phase I de l'étude des glissements de terrain à Aïn El-Hammam et Tigzirt. Cette commission se déplacera à partir de cette semaine sur les lieux pour recenser les commerçants concernés et pour les prendre en charge dans le cadre du programme des 100 locaux par commune ou dans un autre dispositif. Concernant le glissement, le représentant du bureau d'études français dira que pour la localité de Aïn El-Hammam, où 8 sondages ont été réalisés, c'est la zone urbanisée qui est concernée. La surface touchée s'étend sur 2 ha. «La ville a été construite sur une sorte de remblai sur un schiste très altéré qui contient de l'eau», dira l'intervenant qui suppose la présence d'une nappe d'eau très importante, ce qui explique d'ailleurs le nombre important de sources dans la région. Cette eau est l'une des causes principales du glissement en sus de l'inclinaison des plaques. «Le glissement se déplace sur le versant sud soit le boulevard Amirouche jusqu'à la crête de Aït Sidi Saïd (crête qui n'est pas touchée par le phénomène) en passant par la rue des Cordonniers et la rue Anouar», souligne l'expert français. Celui-ci redoute des mouvements durant l'hiver aussi parmi les mesures d'urgence qui seront engagées, il recommande le drainage de toutes les eaux pluviales, y compris celles des maisons afin de réduire la quantité d'eau qui s'infiltre dans la faille. En outre, un système d'alarme et de surveillance doit être mis en place dans les meilleurs délais, au plus tard dans un mois, afin de suivre l'évolution de la situation et de prendre les mesures qui s'imposent en cas de mouvement accéléré. Il est à noter que des mesures portant démolition de certaines bâtisses qui représentaient un véritable danger pour la population et la fermeture d'autres tels qu'une école primaire ont été arrêtées. Pour ce qui est de Tigzirt, les 6 sondages qui ont été réalisés (un septième est en cours), ont révélé que le sol est composé de marne argileuse imperméable avec beaucoup d'argile. Une coulée de terre très ancienne a emporté des rochers vers la mer. Ces coulées remonteraient à plus de 1000 ans et seraient dues à un séisme important qui aurait touché la région. Une deuxième coulée a été identifiée non loin de la première, ces deux zones sont situées non loin de la Route nationale N°24. Le front de mer est en train d'avancer vers la Méditerranée à cause mouvement du sol qui contient de l'eau. Un mouvement auquel il faudra ajouter le phénomène de l'érosion causé par l'avancée de la mer sur les plages. La ville de Tigzirt n'est pas touchée par le problème de glissement, a souligné le représentant du bureau d'études français. Un dispositif de surveillance et d'alarme doit être également mis en place à Tigzirt où la situation n'est pas aussi grave qu'à Aïn El-Hammam. Il est à noter que le rapport final de cette première phase qui est à environ 50% de taux d'avancement, d'étude des glissements de Aïn El-Hammam et de Tigzirt lancée en juin 2008, sera remis vers le mois de janvier ou de février 2010