Le tsunami mettra moins de 90 minutes pour traverser la Méditerranée, de la côte algérienne au littoral français, 30 minutes pour gagner les Baléares. Pour prévenir le pire, l'alerte doit être donnée aux autorités civiles dans les 15 minutes qui suivent le séisme. A Bruyères-le-Châtel, en région parisienne, le futur centre d'alerte régional aux tsunamis pour la Méditerranée occidentale et l'Atlantique-Est, sera opérationnel à la mi-2012. Le centre compte une carte des zones surveillées, devant une rangée de capteurs en démonstration, des écrans traversés d'oscillations nerveuse. Décembre 2004, à la veille de Noël, une vague gigantesque sème la terreur et la désolation (250 000 morts) à travers l'océan Indien. L'ampleur du tsunami sonne l'alarme et la communauté internationale, sous l'égide de l'ONU, décide de se doter de systèmes d'alerte précoce. Près de Paris, le futur centre d'alerte recevra d'abord les données (par satellite) en temps réel provenant d'un réseau de stations sismologiques, qui mesurent le niveau de la mer et enregistrent les vagues. De nouvelles stations devront être installées sur les côtes d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Le premier message d'alerte sera capable de donner la localisation, la magnitude et l'heure d'origine du séisme, puis de préciser les heures d'arrivée calculées sur les côtes concernées, et enfin le tsunami potentiel et son niveau d'intensité.