Dérapage n Comme l'avait déclaré notre spécialiste maison, l'ancien international Mohamed Hansal, l'arbitre guinéen, Keita Yacouba, était dépassé par les événements. Le match Algérie - Rwanda d'hier soir nous a rappelé une certaine époque du football africain qu'on pensait révolue, celle où l'on se faisait arnaquer par un arbitrage très faible, douteux ou complètement maison et par des adversaires jouant à tout sauf au football. Face au Rwanda, on a vécu un mauvais remake de cette époque interprété par l'arbitre guinéen Keita Yacouba et ses assesseurs qui ont refusé à l'Algérie deux buts, dont un fera certainement du bruit au niveau de la commission d'arbitrage de la CAF et espérons-le aboutira à une sanction exemplaire de ce referee. Outre ces deux buts, Yacouba a été une véritable hécatombe pour notre sélection en fermant les yeux sur des actions d'anti-jeu et des pertes de temps qui, ailleurs, auraient coûté plus que les trois petits cartons qu'il a infligés aux joueurs rwandais. Le but de Yahia (42') était d'une grande limpidité, du fait que la ballon avait dépassé la ligne de but d'au moins un mètre avant d'être repoussé par un défenseur. Les positions de l'arbitre et de son assistant sur ces actions sont d'ailleurs discutables à un tel niveau de la pratique du football, car il s'agissait d'un match décisif pour une qualification en Coupe du monde et non pas une rencontre de quartier. Sur le second but, après une déviation de la tête de Saïfi, Meghni est venu de derrière et se trouvait pratiquement sur la même ligne qu'un défenseur, ce qui fait qu'il n'était nullement en position de hors-jeu pour inscrire le second but. Conséquence de tout cela : l'Algérie est privée de deux buts, ce qui lui aurait permis de finir la partie avec un cinglant (5 à 1) qui l'aurait mise à l'abri lors de son déplacement au Caire. Ces deux buts peuvent être amèrement regrettés au cas où l'Algérie serait éliminée. Que dire, par ailleurs, sur ce malaise qu'aurait eu cet arbitre guinéen deux heures avant le coup d'envoi car, nous dit-on, il était souffrant. La CAF devrait prendre ses responsabilités en évitant de compromettre le travail, les sacrifices et les investissements d'une nation dans sa quête de mériter une victoire sportive. Par ailleurs, le président Mohamed Raouraoua souhaiterait un arbitrage européen pour le match retour contre l'Egypte pour éviter tout risque de «dérapage».