Chiffres n L'Algérie compte près de 1 200 000 étudiants et 510 000 lits dans les cités universitaires. Ce nombre pourra dépasser les deux millions d'ici à 2014. Cependant, sur le plan de qualité des études beaucoup reste à faire. De nouvelles mesures visant l'amélioration de la qualité de la formation, ont été prises. Il s'agit, notamment, de l'ouverture de classes préparatoires aux écoles nationales dans différentes filières en sciences et technologie, en sciences économiques, commerciales et de gestion, ainsi que des classes préparatoires intégrées en informatique et en architecture. Il a été décidé, aussi, la création de nouvelles écoles supérieures spécialisées en technologie, journalisme, sciences politiques et management et l'ouverture de filières à recrutement national, notamment dans les disciplines scientifiques et technologiques. L'amélioration de la qualité de l'encadrement se fera par la poursuite de l'exécution du plan de formation des formateurs et la mise en place d'un dispositif d'évaluation et d'assurance qualité, à partir de cette rentrée 2009-2010. Toujours sur le plan de la qualité, le cas des nouveaux bacheliers de cette année est illustratif. La plupart des étudiants ayant obtenu le baccalauréat cette année sont des recalés. Ce qui veut dire que leur niveau pose problème et éventuellement ils trouveraient des difficultés à l'université. On se souvient bien des déclarations faites dans ce sens juste à l'annonce des résultats du baccalauréat par le secrétaire général du ministère de l'education nationale. Ce dernier avait reconnu que parmi les 135 000 élèves reçus au bac, près de 110 000 avaient refait des années au CEM ou au lycée. Le même responsable avait reconnu que le niveau de ces élèves est faible et qu'ils pourront trouver des difficultés à l'université. Certains, à l'image de l'universitaire Abdelali Rezagui, vont même jusqu'à avancer qu'on pratique une politique de quotas. Sur le plan de l'encadrement et en dépit des efforts consentis, le déficit demeure important. Pour cette année, l'encadrement sera assuré par près de 35 000 enseignants, dont près de 7 000 de rang magistral, avec un taux moyen d'encadrement de l'ordre de 1 enseignant pour 30 étudiants, ce qui demeure loin de la norme internationale qui est de 1 enseignant pour 15 étudiants. Dans plusieurs établissements universitaires, notamment dans les départements nouvellement créés, on fait appel à des enseignants vacataires qui sont parfois des licenciés pour assurer les cours. Et même si on avance que cette solution n'est que temporaire, cette situation aura certainement un impact direct sur la qualité de la formation. Par ailleurs, le problème de surcharge au niveau de certaines facultés notamment celles se trouvant dans les grandes villes du pays comme Alger, Tizi Ouzou et Oran, sera certainement posé malgré toutes les nouvelles réalisations. Car même si, globalement, le nombre de places disponibles est supérieur à celui des étudiants, le problème se pose au niveau de leur répartition. Dans certains établissements de la capitale, par exemple, des étudiants suivent les cours assis par terre dans les amphithéâtres. Cela dit, le secteur s'est renforcé par de nombreuses infrastructures depuis l'année 2005, soit 251 850 places pédagogiques, 172 000 lits et 22 restaurants centraux.