Terrorisme n Deux membres présumés d'Al-Qaîda ont été tués et un troisième a été arrêté lors d'un échange de tirs, hier, dans le sud de l'Arabie saoudite. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Mansour al-Turki, a précisé que la fusillade avait eu lieu, hier, à 06h (03h GMT) à un barrage de police dans la province de Jizane, frontalière du Yémen. Deux des trois suspects, qui se trouvaient à bord d'un véhicule, étaient déguisés en femmes et portaient des ceintures d'explosifs et des grenades. Il a fait état de la saisie dans le véhicule d'autres grenades, d'armes automatiques et de produits servant à fabriquer des explosifs. L'échange de tirs a eu lieu à la suite d'un contrôle du véhicule, mené sur la base d'informations sur la planification, par des éléments de «la minorité déviante», d'actes terroristes dans le royaume, a indiqué le porte-parole. L'expression «minorité déviante» désigne Al-Qaîda dans la phraséologie officielle saoudienne. A l'arrivée d'une policière, convoquée pour vérifier l'identité des deux passagers du véhicule habillés en femmes, les suspects ont ouvert le feu en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté, a expliqué le porte-parole. Selon lui, la fusillade s'est soldée par la mort de deux passagers du véhicule et l'arrestation du troisième. Un policier a été tué et un autre légèrement blessé, a conclu le porte-parole. Le porte-parole a indiqué qu'il ne fournira pas pour le moment d'autres détails pour assurer le bon déroulement de l'enquête. Fin septembre, Al-Qaîda dans la péninsule Arabique, qui représente les branches saoudienne et yéménite du réseau extrémiste depuis leur fusion en janvier, avait menacé de lancer de nouvelles attaques en Arabie saoudite après l'attentat manqué du 27 août contre un prince saoudien responsable de la lutte antiterroriste dans le royaume. Ce groupe avait revendiqué l'attentat, perpétré par le kamikaze, un Saoudien qui rentrait du Yémen pour annoncer son repentir, contre le prince Mohammed ben Nayef ben Abdel Aziz, qui le recevait dans sa résidence à Djedda (ouest). «Attendez-vous au pire !» avait lancé le chef du réseau extrémiste, Nasser al-Whayshi, alias Abou Bassir, dans une vidéo mise en ligne le 22 septembre montrant le kamikaze. «Nos héros ont tissé leurs linceuls de votre sang. Si vous pouvez sauver votre peau, faites-le. Car, ils vont escalader vos forteresses et parviendront à vous là où vous les attendrez le moins», ajoutait-il. Membre de la famille royale saoudienne, le prince Mohammad, légèrement blessé dans l'attentat, est à l'origine de la création, il y a trois ans, d'un centre de réhabilitation destiné à remettre dans le droit chemin les activistes saoudiens libérés de la prison américaine de Guantanamo et certains islamistes radicaux arrêtés dans le pays.