Dispositions n Le centre national du permis de conduire, qui a été mis en place depuis trois jours, assurera désormais la formation à la conduite automobile. Ce centre est un outil qui tend à revaloriser la formation à la conduite automobile en y mettant des moyens plus adaptés pour ouvrir une réflexion sur la qualité de l'enseignement, de la formation et de l'évaluation de la formation à la conduite automobile. Ainsi il sera question d'une révision de tous les programmes et recyclages des exploitants des auto-écoles qui est déjà entamée avec les candidats au permis de conduire toutes catégories confondues. «Nous avons revu les programmes de formation, comme nous nous sommes attelés à la formation des formateurs, et nous allons préparer un projet pour le recyclage des exploitants des auto-écoles, c'est-à-dire les mettre à niveau par des programmes adaptés», c'est ce qu'a indiqué ce matin sur les ondes de la chaîne III, le sous-directeur de la sécurité routière au ministère des transports, Tahar Messaoud Nacer. Interrogé sur le permis à points, l'invité a signalé qu'il est un dispositif, et non pas un permis en lui-même. «C'est beaucoup plus un dispositif de suivi du contrevenant et donc du conducteur de la route qui commet des infractions», a-t-il dit. Le permis à points est un moyen sur lequel le conducteur n'a pas un droit acquis, ainsi, il doit faire attention car en plus de l'amende forfaitaire pour une infraction et de la suspension du permis de conduire, le conducteur aura des points en moins. «Le contrevenant va sentir que son permis est en train de disparaître petit à petit.» En l'absence d'un fichier national du permis de conduire, le ministère des transports travaillera dans une première étape avec «les moyens du bord», c'est-à-dire que les walis vont s'informer mutuellement sur les contrevenants. Ainsi si quelqu'un a obtenu son permis à Alger par exemple, et qu'il commet une infraction à Djelfa, le wali de cette dernière informera le wali d'Alger. Interrogé sur la date de la mise en place du permis à points, Tahar Messaoud Nacer a répliqué qu'une disposition de la loi doit être mise en œuvre dans les plus brefs délais, sans toutefois donner une date. «Notre vœu c'est d'aller rapidement dans ce dossier», a-t-il souhaité. L'Algérie s'est inspirée des autres expériences dans le domaine, toutefois, le permis à points national sera adapté aux réalités algériennes. «Le barème sera adapté au niveau des infractions les plus récurrentes et les plus dangereuses par rapport à la délinquance routière enregistrée en Algérie.» Rappelons qu'une réunion aura lieu aujourd'hui au secrétariat général du gouvernement pour débattre du permis à points, à laquelle prendront part le ministère de l'intérieur et des collectivités locales, le ministère de la justice ainsi que la direction générale de la sûreté nationale.