Le nouveau Centre national des permis de conduire (CENAPEC) a été installé hier par le ministre des Transports, Amar Tou, lors d'une cérémonie organisée au niveau de l'Institut national de formation ferroviaire (INSFF) de Rouiba. Abrité par l'INSFF, ce Centre national aura pour missions d'encadrer l'enseignement de la conduite automobile, son suivi et son perfectionnement. «Consciente de l'ampleur de la mission qui lui est assignée», la directrice de ce nouvel établissement, Mme Yazid, a expliqué aux journalistes présents les missions qui lui sont attribuées. D'après elle, il sera surtout question du contrôle des auto-écoles, de leur supervision et de la formation des examinateurs. «Le CENAPEC mettra en place une politique nationale d'enseignement de la conduite automobile par l'introduction de nouveaux moyens techniques et pédagogiques» a-t-elle révélé. «Un outil de plus qui s'ajoute à tous les instruments dans la bataille que livrent les pouvoirs publics contre le phénomène des accidents de la route» a insisté, pour sa part, Amar Tou, ministre des Transports. En termes de moyens, deux nouveaux circuits d'examens sont, d'ores et déjà, opérationnels à Laghouat et Bouira. Trente autres sont en cours de réalisation. Le budget alloué à ce projet est de l'ordre de 405 millions de dinars dont 196 millions seront consacrés aux équipements. Des véhicules aménagés et simulateurs de conduite feront bientôt partie des équipements pédagogiques nécessaires à la formation des examinateurs. A cet effet, Amar Tou a confié aux journalistes son inquiétude par rapport aux examinateurs et aux agissements dont certains se rendent auteurs. Il a d'ailleurs annoncé, à ce sujet, la mutation obligatoire comme une mesure à même d'enrayer, selon lui, les comportements condamnables de certains examinateurs. Les futurs candidats pour la formation d'examinateurs devront répondre, dorénavant, à certaines conditions, notamment un niveau de scolarité minimum : l'exigence sera d'au-moins deux années universitaires. Sélectionnés sur concours, les futurs examinateurs devront passer six mois de formation à temps plein avant de prétendre exercer. A noter enfin que cette formation sera dispensée non seulement au nouveau Centre national des permis de conduire de Rouiba mais également à l'Ecole nationale des transports terrestre de Batna. Un module de prévention et sécurité routière leur sera dispensé dans le cadre de leur formation. Le ministre a annoncé, en marge de cette cérémonie, la création prochaine de 3 fichiers nationaux, à savoir celui des infractions, du permis de conduire et enfin celui de la carte grise. Des dispositifs qui viendront mettre fin à certaines aberrations comme, notamment, celle qui permettait à certains automobilistes mal intentionnés de posséder plus d'un seul permis de conduire dans plusieurs wilayas différentes. D'un autre côté, ces fichiers prêteront main forte aux autorités concernées dans la lutte contre les infractions et la criminalité sur les routes. Le ministre a rappelé, en outre, que la formation des moniteurs d'auto-écoles dispensée par le CNEPD en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle a été enrichie afin de mieux maîtriser le phénomène des accidents de la route, et que d'autres évolutions viendront par la suite. Même chose pour la formation des automobilistes, d'où les nouveaux tarifs que pratiquent les autos- écoles. Avant de clore la cérémonie, le ministre des Transports a fait un bref rappel des projets à venir dans son secteur, comme l'avènement du permis à points qui soulève actuellement la polémique. Se voulant rassurant, Amar Tou a révélé que «le permis à points algérien est inspiré de son homologue français».