Soutien n Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté, hier, à Genève, une résolution initiée par les Palestiniens et approuvant le rapport Goldstone accusant Israël de crimes de guerre. Les mouvements palestiniens n'ont pas caché leur satisfaction. Ainsi, l'Autorité palestinienne s'est félicitée de la décision du Conseil des droits de l'homme en espérant que le Conseil de sécurité de l'ONU condamne à son tour Israël. Paradoxalement, le rapport Goldstone a failli provoquer la perte du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, accusé par ses adversaires du Hamas – et même dans son propre camp – d'avoir accepté dans un premier temps, sous pression notamment américaine, le report du vote de la résolution à mars 2010. Devant le tollé général, M. Abbas a dû faire volte-face et l'Autorité palestinienne a finalement appelé la communauté internationale à entériner le rapport «le plus vite possible». Du côté du Hamas, le mouvement islamiste rival de l'Autorité palestinienne et qui contrôle la bande de Gaza, on s'est aussi réjoui de l'adoption du rapport Goldstone en «remerciant tous les pays qui ont voté en sa faveur». «Nous espérons que ce vote conduira à un procès des chefs de l'occupation (israélienne)», a commenté un porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou. Le rapport recommande aux deux protagonistes – Israël et Hamas – de conduire des enquêtes internes sur les accusations de crimes de guerre et préconise que, si aucun progrès n'est constaté au bout de six mois, le Conseil de sécurité de l'ONU saisisse le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Le rapport est un document qui accuse l'armée israélienne de «crimes de guerre» et «de possibles crimes contre l'humanité» pendant son offensive contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009. Le vote a été approuvé par 25 voix pour, 6 contre, dont les Etats-Unis et 11 abstentions. La France et la Grande-Bretagne n'ont pas pris part à ce vote qui porte de facto l'affaire devant le Conseil de sécurité à New York. Tandis que les Palestiniens applaudissaient le vote qui a renvoyé le dossier devant le Conseil de sécurité, les israéliens ont déploré hier l'adoption de ce rapport qui les accuse de «crimes de guerre». Ses dirigeants et diplomates ont échoué dans leur tentative pour discréditer le rapport Goldstone sur la guerre de Gaza.